Dits et Ecrits, 1974
« Prisons et asiles dans le mécanisme du pouvoir. » Entretien en Italie
M. D'Eramo: ...D’une certaine façon, vos livres se créent un public aux frontières de tous ces domaines, un public à part, « à la Foucault ». Aussi, à qui vous adressez-vous?
MF: Comme tous ceux qui écrivent, je suis un malade du langage. Ma maladie personnelle, c’est que je ne sais pas me servir du langage pour communiquer. De plus, je n’ai ni le talent ni le génie nécessaires pour fabriquer des oeuvres d’art avec ce que j’écris. Alors je fabrique --- j’allais dire des machines, mais ce serait trop à la Deleuze --- des instruments, des ustensiles, des armes. Je voudrais que mes livres soient une sorte de tool-box dans lequel les autre puissent aller fouiller pour y trouver un outil avec lequel ils pourraient faire ce que bon leur semble, dans leur domaine. ....
Les Mots et les Choses, au fond, est un livre qui est beaucoup lu, mais peu compris. Il s’addressait aux historiens des sciences et aux scientifiques, c’était un livre pour deux mille personnes. Il a été lu par beaucoup plus de gens, tant pis. Mais, à certains scientifiques comme Jacob, le biologiste pris Nobel, il a servi. Jacob a écrit La Logique du vivant; il y avait des chapitres sur l’histoire de la biologie, sur le fonctionnement du discours biologique, sur la pratique biologique, et il m’a dit qu’il s’est servi de mon livre. Le petit volume que je voudrais écrire sur les systèmes disciplinaires, j'aimerais qu'il puisse servir à un éducateur, à un gardien, à un magistrat, à un objecteur de conscience. Je n’écris pas pour un public, j’écris pour des utilisateurs, non pas pour des lecteurs.
Dits et Ecrits I, 1954-1975. p.1392-1393 (Gallimard, 2001)
samedi 29 mars 2008
Les Mots et les Choses. Une archéologie des sciences humaines
Les Mots et les Choses. Une archéologie des sciences humaines est un essai écrit par Michel Foucault publié aux éditions Gallimard en 1966.
Foucault semble avoir tout d'abord privilégié le titre de L'Ordre des choses, avant de le changer pour satisfaire son éditeur, Pierre Nora.
Le livre s'ouvre sur une description et une discussion détaillées du tableau Les Ménines de Diego Vélazquez et de l'arrangement complexe de ses lignes de plan et de ses effets cachés. Y est ensuite développée l'idée maîtresse de l'ouvrage, à savoir que toutes les périodes de l'histoire sont caractérisées par l'existence d'un certain nombre de conditions de vérité qui encadrent ce qui est possible et acceptable, à l'instar par exemple du discours scientifique.
Foucault défend la thèse que ces conditions du discours changent au cours du temps, selon des césures parfois relatives, parfois brutales, de la conception du monde (qu'il appelle épistémè, mot dont l'étymologie est la même que celle d'épistémologie) d'une période à l'autre.
Pour le passage de l'âge classique (XVIIe siècle) au XXe siècle, il identifie quelques penseurs qui ont été déterminants dans la mise en place de l'« épistémè » moderne, dont, par ordre chronologique :
* la Logique de Port-Royal (publiée en 1662), travaux sur la logique, la grammaire, la syntaxe, auxquels ont participé Descartes et Pascal,
* Adam Smith (Richesse des nations)
* Destutt de Tracy (vers 1800).
Michel Foucault pense que nous sommes entrés, depuis la Seconde Guerre mondiale, dans un nouvel épistémè, qu'il appelle hypermodernité, et que l'on peut assimiler à[réf. nécessaire] la mondialisation.
Les Mots et les Choses donnèrent presque immédiatement à Michel Foucault un statut d'intellectuel prééminent. Un article de Jean-Paul Sartre à cette même époque attaque Foucault en le désignant comme « le dernier rempart de la bourgeoisie ». est un essai écrit par Michel Foucault publié aux éditions Gallimard en 1966.
Foucault semble avoir tout d'abord privilégié le titre de L'Ordre des choses, avant de le changer pour satisfaire son éditeur, Pierre Nora.
Le livre s'ouvre sur une description et une discussion détaillées du tableau Les Ménines de Diego Vélazquez et de l'arrangement complexe de ses lignes de plan et de ses effets cachés. Y est ensuite développée l'idée maîtresse de l'ouvrage, à savoir que toutes les périodes de l'histoire sont caractérisées par l'existence d'un certain nombre de conditions de vérité qui encadrent ce qui est possible et acceptable, à l'instar par exemple du discours scientifique.
Foucault défend la thèse que ces conditions du discours changent au cours du temps, selon des césures parfois relatives, parfois brutales, de la conception du monde (qu'il appelle épistémè, mot dont l'étymologie est la même que celle d'épistémologie) d'une période à l'autre.
Pour le passage de l'âge classique (XVIIe siècle) au XXe siècle, il identifie quelques penseurs qui ont été déterminants dans la mise en place de l'« épistémè » moderne, dont, par ordre chronologique :
* la Logique de Port-Royal (publiée en 1662), travaux sur la logique, la grammaire, la syntaxe, auxquels ont participé Descartes et Pascal,
* Adam Smith (Richesse des nations)
* Destutt de Tracy (vers 1800).
Michel Foucault pense que nous sommes entrés, depuis la Seconde Guerre mondiale, dans un nouvel épistémè, qu'il appelle hypermodernité, et que l'on peut assimiler à[réf. nécessaire] la mondialisation.
Les Mots et les Choses donnèrent presque immédiatement à Michel Foucault un statut d'intellectuel prééminent. Un article de Jean-Paul Sartre à cette même époque attaque Foucault en le désignant comme « le dernier rempart de la bourgeoisie ».
Foucault semble avoir tout d'abord privilégié le titre de L'Ordre des choses, avant de le changer pour satisfaire son éditeur, Pierre Nora.
Le livre s'ouvre sur une description et une discussion détaillées du tableau Les Ménines de Diego Vélazquez et de l'arrangement complexe de ses lignes de plan et de ses effets cachés. Y est ensuite développée l'idée maîtresse de l'ouvrage, à savoir que toutes les périodes de l'histoire sont caractérisées par l'existence d'un certain nombre de conditions de vérité qui encadrent ce qui est possible et acceptable, à l'instar par exemple du discours scientifique.
Foucault défend la thèse que ces conditions du discours changent au cours du temps, selon des césures parfois relatives, parfois brutales, de la conception du monde (qu'il appelle épistémè, mot dont l'étymologie est la même que celle d'épistémologie) d'une période à l'autre.
Pour le passage de l'âge classique (XVIIe siècle) au XXe siècle, il identifie quelques penseurs qui ont été déterminants dans la mise en place de l'« épistémè » moderne, dont, par ordre chronologique :
* la Logique de Port-Royal (publiée en 1662), travaux sur la logique, la grammaire, la syntaxe, auxquels ont participé Descartes et Pascal,
* Adam Smith (Richesse des nations)
* Destutt de Tracy (vers 1800).
Michel Foucault pense que nous sommes entrés, depuis la Seconde Guerre mondiale, dans un nouvel épistémè, qu'il appelle hypermodernité, et que l'on peut assimiler à[réf. nécessaire] la mondialisation.
Les Mots et les Choses donnèrent presque immédiatement à Michel Foucault un statut d'intellectuel prééminent. Un article de Jean-Paul Sartre à cette même époque attaque Foucault en le désignant comme « le dernier rempart de la bourgeoisie ». est un essai écrit par Michel Foucault publié aux éditions Gallimard en 1966.
Foucault semble avoir tout d'abord privilégié le titre de L'Ordre des choses, avant de le changer pour satisfaire son éditeur, Pierre Nora.
Le livre s'ouvre sur une description et une discussion détaillées du tableau Les Ménines de Diego Vélazquez et de l'arrangement complexe de ses lignes de plan et de ses effets cachés. Y est ensuite développée l'idée maîtresse de l'ouvrage, à savoir que toutes les périodes de l'histoire sont caractérisées par l'existence d'un certain nombre de conditions de vérité qui encadrent ce qui est possible et acceptable, à l'instar par exemple du discours scientifique.
Foucault défend la thèse que ces conditions du discours changent au cours du temps, selon des césures parfois relatives, parfois brutales, de la conception du monde (qu'il appelle épistémè, mot dont l'étymologie est la même que celle d'épistémologie) d'une période à l'autre.
Pour le passage de l'âge classique (XVIIe siècle) au XXe siècle, il identifie quelques penseurs qui ont été déterminants dans la mise en place de l'« épistémè » moderne, dont, par ordre chronologique :
* la Logique de Port-Royal (publiée en 1662), travaux sur la logique, la grammaire, la syntaxe, auxquels ont participé Descartes et Pascal,
* Adam Smith (Richesse des nations)
* Destutt de Tracy (vers 1800).
Michel Foucault pense que nous sommes entrés, depuis la Seconde Guerre mondiale, dans un nouvel épistémè, qu'il appelle hypermodernité, et que l'on peut assimiler à[réf. nécessaire] la mondialisation.
Les Mots et les Choses donnèrent presque immédiatement à Michel Foucault un statut d'intellectuel prééminent. Un article de Jean-Paul Sartre à cette même époque attaque Foucault en le désignant comme « le dernier rempart de la bourgeoisie ».
jeudi 27 mars 2008
Pragmatisme - 1
プラグマティズム (Pragmatism) とは、実用主義、道具主義、実際主義とも訳されることのある考え方。元々は、経験不可能な事柄の真理を考えることはできないという点でイギリス経験論を引き継ぎ、物事の真理を実際の経験の結果により判断し、効果のあるものは真理であるとする。20世紀初頭のアメリカ思潮の主流となり、のちにアメリカ市民社会の中で通俗化され、ビジネスや政治、社会についての見方として広く一般化してきたもの。心理学者の唱える「行動主義 Behaviorism」、記号論研究者の「科学的経験主義 Scientific Empiricism」、物理学者の「操作主義 Operationalism」など及んだ影響は広い。プラグマティズムの代表的な人物としてチャールズ・サンダース・パース、ウィリアム・ジェームズ、ジョン・デューイが知られるほか、心理学者のジョージ・ハーバート・ミード、さらに現代では、ネオプラグマティズムの思想家リチャード・ローティもあげられる。
Le pragmatisme est une doctrine selon laquelle n'est vrai que ce qui fonctionne réellement.
Le terme désigne une école originairement américaine, dont le fondateur est Charles Sanders Peirce. Les deux autres grandes figures du pragmatisme classique (fin XIXe siècle-début XXe siècle) sont William James et John Dewey.
Pour ces auteurs, le pragmatisme représente d'abord une méthode de pensée et d'appréhension des idées qui s'oppose aux conceptions cartésiennes et rationalistes sans s'opposer à la logique. Selon la perspective pragmatique, penser une chose revient à identifier l'ensemble de ses implications pratiques, car pour Peirce et ses disciples, seules ses implications confèrent un sens à la chose pensée. Les idées deviennent ainsi de simples, mais nécessaires, instruments de la pensée. Quant à la vérité, elle n'existe pas a priori, mais elle se révèle progressivement par l'expérience.
Pragmatism is a philosophic school generally considered to have originated in the late nineteenth century with Charles Sanders Peirce, who first stated the pragmatic maxim. It came to fruition in the early twentieth-century philosophies of William James and John Dewey. Most of the thinkers who describe themselves as pragmatists consider practical consequences or real effects to be vital components of both meaning and truth. Other important aspects of pragmatism include anti-Cartesianism, radical empiricism, instrumentalism, anti-realism, verificationism, conceptual relativity, a denial of the fact-value distinction, a high regard for science, and fallibilism.
Pragmatism began enjoying renewed attention from the 1950s on, because of a new school of philosophers who put forth a revised pragmatism that criticized the logical positivism that had dominated philosophy in the United States and Britain since the 1930s, notably in the work of analytic philosophers like W.V.O. Quine and Wilfrid Sellars. Their naturalized epistemology was further developed and widely publicized by Richard Rorty, whose later work grew closer to continental philosophy and is often considered relativistic. Contemporary pragmatism is still divided between those thinkers who work strictly within the analytic tradition, a more relativistic strand in the wake of Rorty and lastly neoclassical pragmatists like Susan Haack who stay closer to the work of Peirce, James and Dewey.
Le pragmatisme est une doctrine selon laquelle n'est vrai que ce qui fonctionne réellement.
Le terme désigne une école originairement américaine, dont le fondateur est Charles Sanders Peirce. Les deux autres grandes figures du pragmatisme classique (fin XIXe siècle-début XXe siècle) sont William James et John Dewey.
Pour ces auteurs, le pragmatisme représente d'abord une méthode de pensée et d'appréhension des idées qui s'oppose aux conceptions cartésiennes et rationalistes sans s'opposer à la logique. Selon la perspective pragmatique, penser une chose revient à identifier l'ensemble de ses implications pratiques, car pour Peirce et ses disciples, seules ses implications confèrent un sens à la chose pensée. Les idées deviennent ainsi de simples, mais nécessaires, instruments de la pensée. Quant à la vérité, elle n'existe pas a priori, mais elle se révèle progressivement par l'expérience.
Pragmatism is a philosophic school generally considered to have originated in the late nineteenth century with Charles Sanders Peirce, who first stated the pragmatic maxim. It came to fruition in the early twentieth-century philosophies of William James and John Dewey. Most of the thinkers who describe themselves as pragmatists consider practical consequences or real effects to be vital components of both meaning and truth. Other important aspects of pragmatism include anti-Cartesianism, radical empiricism, instrumentalism, anti-realism, verificationism, conceptual relativity, a denial of the fact-value distinction, a high regard for science, and fallibilism.
Pragmatism began enjoying renewed attention from the 1950s on, because of a new school of philosophers who put forth a revised pragmatism that criticized the logical positivism that had dominated philosophy in the United States and Britain since the 1930s, notably in the work of analytic philosophers like W.V.O. Quine and Wilfrid Sellars. Their naturalized epistemology was further developed and widely publicized by Richard Rorty, whose later work grew closer to continental philosophy and is often considered relativistic. Contemporary pragmatism is still divided between those thinkers who work strictly within the analytic tradition, a more relativistic strand in the wake of Rorty and lastly neoclassical pragmatists like Susan Haack who stay closer to the work of Peirce, James and Dewey.
Héraclite d'Éphèse - 1
Héraclite d'Éphèse (en grec ancien Ἡράκλειτος ὁ Ἐφέσιος / Hêrákleitos ho Ephésios) est un philosophe grec de la fin du VIe siècle av. J.-C.
Héraclite
Heraclitus of Ephesus (Ancient Greek: Ἡράκλειτος ὁ Ἐφέσιος — Hērákleitos ho Ephésios, English Heraclitus the Ephesian) (ca. 535–475 BC) was a pre-Socratic Ionian philosopher, a native of Ephesus on the coast of Asia Minor.
Heraclitus is known for his doctrine of change being central to the universe, and that the Logos is the fundamental order of all.
Arkhè (ἀρχή) est un concept en philosophie de la Grèce antique, signifiant l'origine, le fondement, le commencement du monde ou le premier principe de toutes les choses. Le principe est ce qui commence mais également ce qui commande. Anaximandre, (610-547 av. J.-C.), passe pour être le premier à avoir utilisé ce terme pour désigner le principe des choses.
Arche (ἀρχή) is the beginning or the first principle of the world. The idea of an arche was first philosophized by Thales of Miletus, who claimed that the first principle of all things is water. His theory was supported by the observation of moisture throughout the world and coincided with his theory that the earth floated on water.
Thales' theory was refuted by his successor and estimated pupil, Anaximander. Anaximander noted that water could not be the arche because it could not give rise to its opposite, fire. Anaximander claimed that none of the elements (earth, fire, air, water) could be arche for the same reason. Instead, he proposed the existence of the apeiron, an indefinite substance from which all things are born and to which all things will return.
Anaximenes, Anaximander's pupil, advanced yet another theory. He returns to the elemental theory, but this time posits air, rather than water, as the arche. Anaximenes suggests that all is made from air through either rarefication or condensation (thinning or thickening). Rarefied, air becomes fire; condensed, it becomes first wind, then cloud, water, earth, and stone in order. The Arche is technically what underlies all of reality/appearances.
Héraclite
Heraclitus of Ephesus (Ancient Greek: Ἡράκλειτος ὁ Ἐφέσιος — Hērákleitos ho Ephésios, English Heraclitus the Ephesian) (ca. 535–475 BC) was a pre-Socratic Ionian philosopher, a native of Ephesus on the coast of Asia Minor.
Heraclitus is known for his doctrine of change being central to the universe, and that the Logos is the fundamental order of all.
Arkhè (ἀρχή) est un concept en philosophie de la Grèce antique, signifiant l'origine, le fondement, le commencement du monde ou le premier principe de toutes les choses. Le principe est ce qui commence mais également ce qui commande. Anaximandre, (610-547 av. J.-C.), passe pour être le premier à avoir utilisé ce terme pour désigner le principe des choses.
Arche (ἀρχή) is the beginning or the first principle of the world. The idea of an arche was first philosophized by Thales of Miletus, who claimed that the first principle of all things is water. His theory was supported by the observation of moisture throughout the world and coincided with his theory that the earth floated on water.
Thales' theory was refuted by his successor and estimated pupil, Anaximander. Anaximander noted that water could not be the arche because it could not give rise to its opposite, fire. Anaximander claimed that none of the elements (earth, fire, air, water) could be arche for the same reason. Instead, he proposed the existence of the apeiron, an indefinite substance from which all things are born and to which all things will return.
Anaximenes, Anaximander's pupil, advanced yet another theory. He returns to the elemental theory, but this time posits air, rather than water, as the arche. Anaximenes suggests that all is made from air through either rarefication or condensation (thinning or thickening). Rarefied, air becomes fire; condensed, it becomes first wind, then cloud, water, earth, and stone in order. The Arche is technically what underlies all of reality/appearances.
Religion - 1
from John Dewey
Theism is the belief in the existence of one or more divinities or deities. There is also a narrower sense in which theism refers to the belief that one or more divinities are immanent in the world, yet transcend it, along with the idea that divinity(s) is/are omniscient, omnipotent and omnipresent.[1]
The term is attested in English from 1678, and was probably coined to contrast with atheism, a term that is attested from ca. 1587 (see the etymology section of atheism for details).
Pantheism is the view that everything is of an all-encompassing immanent abstract God; or that the Universe, or nature, and God are equivalent. More detailed definitions tend to emphasize the idea that natural law, existence, and the Universe (the sum total of all that is, was, and shall be) is represented in the theological principle of an abstract 'god' rather than a personal, creative deity or deities of any kind. This is the key feature which distinguishes them from panentheists and pandeists. As such, although many religions may claim to hold pantheistic elements, they are more commonly panentheistic or pandeistic in nature.
Panentheism (from Greek πᾶν (pân) "all"; ἐν (en) "in"; and θεός (Theós) "God"; "all-in-God") A panentheistic belief system is one which posits that the one God interpenetrates every part of nature, and timelessly extends beyond as well. Panentheism is distinguished from pantheism, which holds that God is synonymous with the material universe.[1]
In panentheism, God is viewed as creator and/or animating force behind the universe, and the source of universal truth. This concept of God is closely associated with the Logos as stated in the 5th century BC works of Heraclitus (ca. 535–475 BC), in which the Logos pervades the cosmos and whereby all thoughts and things originate; e.g., "He who hears not me but the Logos will say: All is one." A similar thought espoused by Jesus and interpreted by New Thought movement as being synonymous: "The Father and I are one." (John 10:30)
Panentheism is essentially a unifying combination of theism (God is the supreme being) and pantheism (God is everything). While pantheism says that God and the universe are coextensive, panentheism claims that God is greater than the universe and that the universe is contained within God. Panentheism holds that God is the “supreme affect and effect” of the universe.
Monism is the metaphysical and theological view that all is one, that there are no fundamental divisions, and a unified set of laws underlie nature.
Monism is to be distinguished from dualism, which holds that ultimately there are two kinds of substance, and from pluralism, which holds that ultimately there are many kinds of substance.
Monism is often erroneously seen in relation to pantheism, panentheism, and an immanent God. However, the concepts of absolutism, the monad, and the "Universal substrate" are closely related.
Theism is the belief in the existence of one or more divinities or deities. There is also a narrower sense in which theism refers to the belief that one or more divinities are immanent in the world, yet transcend it, along with the idea that divinity(s) is/are omniscient, omnipotent and omnipresent.[1]
The term is attested in English from 1678, and was probably coined to contrast with atheism, a term that is attested from ca. 1587 (see the etymology section of atheism for details).
Pantheism is the view that everything is of an all-encompassing immanent abstract God; or that the Universe, or nature, and God are equivalent. More detailed definitions tend to emphasize the idea that natural law, existence, and the Universe (the sum total of all that is, was, and shall be) is represented in the theological principle of an abstract 'god' rather than a personal, creative deity or deities of any kind. This is the key feature which distinguishes them from panentheists and pandeists. As such, although many religions may claim to hold pantheistic elements, they are more commonly panentheistic or pandeistic in nature.
Panentheism (from Greek πᾶν (pân) "all"; ἐν (en) "in"; and θεός (Theós) "God"; "all-in-God") A panentheistic belief system is one which posits that the one God interpenetrates every part of nature, and timelessly extends beyond as well. Panentheism is distinguished from pantheism, which holds that God is synonymous with the material universe.[1]
In panentheism, God is viewed as creator and/or animating force behind the universe, and the source of universal truth. This concept of God is closely associated with the Logos as stated in the 5th century BC works of Heraclitus (ca. 535–475 BC), in which the Logos pervades the cosmos and whereby all thoughts and things originate; e.g., "He who hears not me but the Logos will say: All is one." A similar thought espoused by Jesus and interpreted by New Thought movement as being synonymous: "The Father and I are one." (John 10:30)
Panentheism is essentially a unifying combination of theism (God is the supreme being) and pantheism (God is everything). While pantheism says that God and the universe are coextensive, panentheism claims that God is greater than the universe and that the universe is contained within God. Panentheism holds that God is the “supreme affect and effect” of the universe.
Monism is the metaphysical and theological view that all is one, that there are no fundamental divisions, and a unified set of laws underlie nature.
Monism is to be distinguished from dualism, which holds that ultimately there are two kinds of substance, and from pluralism, which holds that ultimately there are many kinds of substance.
Monism is often erroneously seen in relation to pantheism, panentheism, and an immanent God. However, the concepts of absolutism, the monad, and the "Universal substrate" are closely related.
mercredi 26 mars 2008
Ambroise Paré
Ambroise Paré, né vers 1510 au Bourg-Hersent, près de Laval et mort le 20 décembre 1590 à Paris, fut un chirurgien et anatomiste français.
Ambroise Paré est le chirurgien des champs de bataille, le père de la chirurgie moderne. Il est l'inventeur de nombreux instruments. L’usage nouveau des armes à feu conduit à de nouvelles plaies que l’on cautérise au fer rouge ou à l’huile bouillante au risque de tuer le blessé. Il met au point la ligature des artères, qu'il substitue à la cautérisation, dans les amputations.
Je le pansay, Dieu le guarist (en français moyen)
Je le pansai et Dieu le guérit.
Tout le monde connaît cette expression mais beaucoup moins son auteur [1].
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[1] En 1552, les soldats français, assiégés à Metz par l'armée de Charles Quint, souffraient d'une grande disette. Le serviteur d'un capitaine voulut réquisitionner des vivres auprès de paysans, qui le percèrent de douze coups d'épée. Il était si mal en point que le capitaine s'apprêtait à le faire jeter dans une fosse. Ambroise Paré, persuadé de pouvoir sauver le blessé, obtint qu'il lui fût confié. « Je lui fis office de médecin, d'apothicaire, de chirurgien et de cuisinier : je le pansai jusqu'à la fin de la cure, et Dieu le guérit. » (Jean-Michel Delacomptée, Ambroise Paré, La main savante, Gallimard, 2007, pp. 166-167.)
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Origine
Il est né en 1509 à Laval en Mayenne (plus précisément à Bourg-Hersent, près d'Avesnières). Son père, qui était très probablement barbier, confie son instruction à un chapelain mais, mécontent des leçons que son fils reçoit[2], le place comme marmiton chez la comtesse de Laval. Ambroise est donc privé de grec et de latin, et devient apprenti chez le barbier du comte. Curieux et adroit, il coupe le poil, arrange les perruques et va ici et là panser les ulcères. Paré commença ensuite son apprentissage chez un barbier d'Angers ou de Vitré, et le continua à Paris, près de son frère. Son père eut quatre enfants : Jean Paré, qui fut barbier-chirurgien à Vitré, en Bretagne ; X. Paré, qui alla s’établir aussi coffretier à Paris, rue de la Huchette ; Anne Paré, laquelle épousa Claude Viart, chirurgien juré à Paris (morte le 19 septembre 1581) et Ambroise.
Chirurgien
En 1529, il rentre comme compagnon chirurgien à l'Hôtel-dieu et déclare : « Ce n'est rien de feuilleter les livres de gazouiller, de caqueter en chaire de la chirurgie, si la main ne met en usage ce que la raison ordonne ». Durant trois années, Paré côtoie « tout ce qui peut être d'altération et maladies au corps humain ». Il observe malades et cadavres et enrichit son savoir anatomique. À la fin de ses études, il choisit, sans doute pour des raisons financières, de s'attacher au service du duc René de Montjean , colonel général d'infanterie. Il devient maître barbier-chirurgien en 1536.
Les champs de bataille
Accompagnant le duc, il reçoit le baptême du feu en 1537 à la bataille du Pas de Suse. Il y pratique la première désarticulation du coude et découvre que la poudre des arquebuses n'empoisonne pas les blessures comme on le croyait. Il voit des scènes atroces et tente avec succès d'adoucir les méthodes de guérison trop brutales qui consistent par exemple à cautériser les plaies à l'huile bouillante. À la mort de Montjean, Ambroise Paré est de retour à Paris ; il se marie et entre au service du comte de Rohan.
En 1542, il assiste au siège de Perpignan, alors occupée par les Espagnols. Les tentatives de Rohan pour reprendre la ville échouent, mais Paré, lui, continue d'élaborer de nouvelles techniques chirurgicales. Le maréchal de Brissac ayant reçu une balle dans l'épaule, il a l'idée de replacer le blessé dans la position initiale au moment de l'impact pour récupérer la balle perdue.
La campagne achevée, il se met à la rédaction du récit de ses voyages qu'il souhaite faire paraître en français. Mais il lui faut le soutien du roi face à la faculté de médecine pour voir aboutir son projet ; en 1545 il publie la Méthode de traiter les plaies faites par les arquebuts et autres bastons à feu, et celles qui sont faites par la poudre à canon puis un Traité sur l'accouchement et l'anatomie.
Au siège de Danvilliers, il doit amputer l'un des gentilshommes de l'armée du comte de Rohan. Plutôt que d'appliquer le fer rouge pour éviter l'hémorragie, il tente sa nouvelle méthode et ligature les artères du blessé, qui se rétablira. À la mort de Rohan, tué près de Nancy, Paré entre au service de Antoine de Bourbon, roi de Navarre puis à celui de Henri II de France, qui l'admit au nombre de ses chirurgiens ordinaires aux cotés de Nicolas Lavernot , Jean d'Amboise et Jean Fromager . Désormais, la carrière de Paré sera intimement liée au destin des souverains de son pays. Il participa à plusieurs campagnes militaires aux côtés du Roi.
En 1557, au siège de St Quentin en Picardie, il note que les asticots d'une certaine mouche aident à la cicatrisation des plaies de blessés. l'Asticothérapie est aujourd'hui développée ou redécouverte, utile contre les souches nosocomiales de bactéries notamment.
Chirurgien du roi
C'est après avoir brillamment guéri François de Lorraine, duc de Guise, en 1551 que Paré fut nommé Premier Chirurgien du Roi.
En 1553 il est prisonnier au siège de Hesdin (Vieil Hesdin avant sa destruction par Charles Quint). Cherchant une reconnaissance officielle, Paré décide d'obtenir le titre de docteur en chirurgie ; ses "confrères" tentent de s'y opposer mais l'appui du roi est le plus fort et il reçoit le titre tant convoité le 8 décembre 1554, sans avoir eu à passer les épreuves de latin.
À 45 ans il est chirurgien barbier dans une échope ; les barbiers-chirurgiens ont fondé la Confrérie de Saint-Côme. Il a acquis une grande expérience pendant la guerre d'Italie et sur les autres champs de bataille. Ses Œuvres sont le résultat de 40 ans de pratique.
En 1561 et 1562, il publie deux autres ouvrages dont son Anatomie universelle du corps humain. Il devient premier chirurgien auprès du roi Charles IX. Paré est renvoyé au secours des armées, d'abord à Rouen, puis à Dreux et au Havre. Les guerres de religion opposant catholiques et protestants ont repris de plus belle, ensanglantant le pays pour les trente années à venir. De 1564 à 1566, Paré accompagne Charles IX en visite à travers la France et en profite pour débusquer de nouvelles pistes de recherches.
La plus grande innovation est de ligaturer ou de panser avec un mélange de jaune d'œuf, d'huile et de térébenthine plutôt que de brûler les plaies. Il jure de ne plus brûler aussi cruellement les pauvres blessés. C'est entre Charles IX et Ambroise Paré qu'aura lieu cet échange verbal :
«— J'espère bien que tu vas mieux soigner les rois que les pauvres ?
— Non Sire, c'est impossible.
— Et pourquoi ?
— Parce que je soigne les pauvres comme des rois [réf. souhaitée]»
À la Saint-Barthélemy, il est protégé par la famille des Guise. Ferme dans ses convictions huguenotes[3], il aurait, dit-on, répondu au roi qui tentait de le convaincre d’abjurer : « Par la lumière de Dieu, Sire, je crois qu'il vous souvient m’avoir promis de ne me commander jamais quatre choses, savoir : de rentrer dans le ventre de ma mère, de me trouer à un jeu de bataille, de quitter votre service et d’aller à la messe.[4] »
Veuf en 1573 avec un enfant, il se remarie aussitôt et aura 6 autres enfants, le dernier à 73 ans. Un de ses petit-fils est François Hédelin. Couronné en 1574, Henri III de France le garde auprès de lui en tant que premier chirurgien.
Publications
Ambroise Paré suspend alors ses voyages pour se consacrer à la rédaction de ses ouvrages. Autodidacte ne sachant ni le grec ni le latin, il publia à dessein ses ouvrages en français, avec les encouragements de la cour et de ses illustres contemporains, dont Pierre de Ronsard. Ce dernier lui adressa deux poèmes, placés en tête du volume de ses œuvres en 1575. « Je n'ay voulu escrire en autre langaige que le vulgaire de nostre nation, ne voulant estre de ces curieux, et par trop supersticieux, qui veulent cabaliser les arts et les serrer soubs les loix de quelque langue particulière » explique Paré dans son avis au lecteur. Étienne Gourmelen, doyen de la Faculté de médecine, entouré de médecins qui auraient dû soutenir Paré, tentèrent de s'opposer à la mise en vente du livre, prétextant qu'il contenait des choses abominables, contraires à la bonne morale. L'affaire fut menée devant le Parlement, sans succès et le livre fut distribué et mis en vente sans modifications.
Il meurt à Paris le 20 décembre 1590. Pierre de l'Estoile raconte que, quelques jours avant la levée du siège de Paris par Henri IV (29 août 1590), Paré avait adjuré dans la rue Pierre d'Épinac, archevêque de Lyon, d'intercéder en faveur de la paix pour soulager la misère du peuple et que Pierre d'Épinac en avait été ébranlé, « encore que ce fût un langage de politique que le sien.[5] ». Ambroise Paré recevra de grandes funérailles à l'église Saint-André-des-Arts de Paris.
Les patients célèbres d'Ambroise Paré
* Henri II de France, après son accident qui se révèlera mortel
* François II de France
* François de Guise, blessé au siège de Boulogne en 1545, d'où son surnom de Balafré
* Anne de Montmorency, après sa blessure qui se révèlera fatale
* Antoine de Bourbon père de Henri IV, qui fut mortellement blessé le 3 novembre 1562 et qui mourut peu après, comme Paré l'avait annoncé, le 17, aux Andelys
* Gaspard de Coligny après sa tentative d'assassinat du 22 août 1572
L'apport d'Ambroise Paré à la chirurgie
Ambroise Paré a fait progresser l'art chirurgical, notamment par la préférence qu'il donna à la ligature des vaisseaux sur leur cautérisation[6] et par les prothèses qu'il inventa ou perfectionna[7]. Il a également fait progresser le traitement de la lithiase urinaire (maladie couramment dite « la pierre »), même si, en cette matière, il a beaucoup emprunté sans le dire à Pierre Franco[8]. En revanche, il n'a fait aucune découverte essentielle dans le champ théorique de la chirurgie. J.-M. Delacomptée note d'ailleurs qu'il n'y en eut pas au XVIe siècle[9].
La manière de traiter les plaies
Jean-Pierre Poirier: Ambroise Paré, Un urgentiste au XVIe siècle 2005
M. Broussais: Ambroise Paré, sa vie, son œuvre. Paris, 1900
Jean-Michel Delacomptée: Ambroise Paré : La main savante 2007
Paule Dumaître: Ambroise Paré, chirurgien de quatre rois de France; Paris, Perrin, 1986
Ambroise Paré est le chirurgien des champs de bataille, le père de la chirurgie moderne. Il est l'inventeur de nombreux instruments. L’usage nouveau des armes à feu conduit à de nouvelles plaies que l’on cautérise au fer rouge ou à l’huile bouillante au risque de tuer le blessé. Il met au point la ligature des artères, qu'il substitue à la cautérisation, dans les amputations.
Je le pansay, Dieu le guarist (en français moyen)
Je le pansai et Dieu le guérit.
Tout le monde connaît cette expression mais beaucoup moins son auteur [1].
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[1] En 1552, les soldats français, assiégés à Metz par l'armée de Charles Quint, souffraient d'une grande disette. Le serviteur d'un capitaine voulut réquisitionner des vivres auprès de paysans, qui le percèrent de douze coups d'épée. Il était si mal en point que le capitaine s'apprêtait à le faire jeter dans une fosse. Ambroise Paré, persuadé de pouvoir sauver le blessé, obtint qu'il lui fût confié. « Je lui fis office de médecin, d'apothicaire, de chirurgien et de cuisinier : je le pansai jusqu'à la fin de la cure, et Dieu le guérit. » (Jean-Michel Delacomptée, Ambroise Paré, La main savante, Gallimard, 2007, pp. 166-167.)
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Origine
Il est né en 1509 à Laval en Mayenne (plus précisément à Bourg-Hersent, près d'Avesnières). Son père, qui était très probablement barbier, confie son instruction à un chapelain mais, mécontent des leçons que son fils reçoit[2], le place comme marmiton chez la comtesse de Laval. Ambroise est donc privé de grec et de latin, et devient apprenti chez le barbier du comte. Curieux et adroit, il coupe le poil, arrange les perruques et va ici et là panser les ulcères. Paré commença ensuite son apprentissage chez un barbier d'Angers ou de Vitré, et le continua à Paris, près de son frère. Son père eut quatre enfants : Jean Paré, qui fut barbier-chirurgien à Vitré, en Bretagne ; X. Paré, qui alla s’établir aussi coffretier à Paris, rue de la Huchette ; Anne Paré, laquelle épousa Claude Viart, chirurgien juré à Paris (morte le 19 septembre 1581) et Ambroise.
Chirurgien
En 1529, il rentre comme compagnon chirurgien à l'Hôtel-dieu et déclare : « Ce n'est rien de feuilleter les livres de gazouiller, de caqueter en chaire de la chirurgie, si la main ne met en usage ce que la raison ordonne ». Durant trois années, Paré côtoie « tout ce qui peut être d'altération et maladies au corps humain ». Il observe malades et cadavres et enrichit son savoir anatomique. À la fin de ses études, il choisit, sans doute pour des raisons financières, de s'attacher au service du duc René de Montjean , colonel général d'infanterie. Il devient maître barbier-chirurgien en 1536.
Les champs de bataille
Accompagnant le duc, il reçoit le baptême du feu en 1537 à la bataille du Pas de Suse. Il y pratique la première désarticulation du coude et découvre que la poudre des arquebuses n'empoisonne pas les blessures comme on le croyait. Il voit des scènes atroces et tente avec succès d'adoucir les méthodes de guérison trop brutales qui consistent par exemple à cautériser les plaies à l'huile bouillante. À la mort de Montjean, Ambroise Paré est de retour à Paris ; il se marie et entre au service du comte de Rohan.
En 1542, il assiste au siège de Perpignan, alors occupée par les Espagnols. Les tentatives de Rohan pour reprendre la ville échouent, mais Paré, lui, continue d'élaborer de nouvelles techniques chirurgicales. Le maréchal de Brissac ayant reçu une balle dans l'épaule, il a l'idée de replacer le blessé dans la position initiale au moment de l'impact pour récupérer la balle perdue.
La campagne achevée, il se met à la rédaction du récit de ses voyages qu'il souhaite faire paraître en français. Mais il lui faut le soutien du roi face à la faculté de médecine pour voir aboutir son projet ; en 1545 il publie la Méthode de traiter les plaies faites par les arquebuts et autres bastons à feu, et celles qui sont faites par la poudre à canon puis un Traité sur l'accouchement et l'anatomie.
Au siège de Danvilliers, il doit amputer l'un des gentilshommes de l'armée du comte de Rohan. Plutôt que d'appliquer le fer rouge pour éviter l'hémorragie, il tente sa nouvelle méthode et ligature les artères du blessé, qui se rétablira. À la mort de Rohan, tué près de Nancy, Paré entre au service de Antoine de Bourbon, roi de Navarre puis à celui de Henri II de France, qui l'admit au nombre de ses chirurgiens ordinaires aux cotés de Nicolas Lavernot , Jean d'Amboise et Jean Fromager . Désormais, la carrière de Paré sera intimement liée au destin des souverains de son pays. Il participa à plusieurs campagnes militaires aux côtés du Roi.
En 1557, au siège de St Quentin en Picardie, il note que les asticots d'une certaine mouche aident à la cicatrisation des plaies de blessés. l'Asticothérapie est aujourd'hui développée ou redécouverte, utile contre les souches nosocomiales de bactéries notamment.
Chirurgien du roi
C'est après avoir brillamment guéri François de Lorraine, duc de Guise, en 1551 que Paré fut nommé Premier Chirurgien du Roi.
En 1553 il est prisonnier au siège de Hesdin (Vieil Hesdin avant sa destruction par Charles Quint). Cherchant une reconnaissance officielle, Paré décide d'obtenir le titre de docteur en chirurgie ; ses "confrères" tentent de s'y opposer mais l'appui du roi est le plus fort et il reçoit le titre tant convoité le 8 décembre 1554, sans avoir eu à passer les épreuves de latin.
À 45 ans il est chirurgien barbier dans une échope ; les barbiers-chirurgiens ont fondé la Confrérie de Saint-Côme. Il a acquis une grande expérience pendant la guerre d'Italie et sur les autres champs de bataille. Ses Œuvres sont le résultat de 40 ans de pratique.
En 1561 et 1562, il publie deux autres ouvrages dont son Anatomie universelle du corps humain. Il devient premier chirurgien auprès du roi Charles IX. Paré est renvoyé au secours des armées, d'abord à Rouen, puis à Dreux et au Havre. Les guerres de religion opposant catholiques et protestants ont repris de plus belle, ensanglantant le pays pour les trente années à venir. De 1564 à 1566, Paré accompagne Charles IX en visite à travers la France et en profite pour débusquer de nouvelles pistes de recherches.
La plus grande innovation est de ligaturer ou de panser avec un mélange de jaune d'œuf, d'huile et de térébenthine plutôt que de brûler les plaies. Il jure de ne plus brûler aussi cruellement les pauvres blessés. C'est entre Charles IX et Ambroise Paré qu'aura lieu cet échange verbal :
«— J'espère bien que tu vas mieux soigner les rois que les pauvres ?
— Non Sire, c'est impossible.
— Et pourquoi ?
— Parce que je soigne les pauvres comme des rois [réf. souhaitée]»
À la Saint-Barthélemy, il est protégé par la famille des Guise. Ferme dans ses convictions huguenotes[3], il aurait, dit-on, répondu au roi qui tentait de le convaincre d’abjurer : « Par la lumière de Dieu, Sire, je crois qu'il vous souvient m’avoir promis de ne me commander jamais quatre choses, savoir : de rentrer dans le ventre de ma mère, de me trouer à un jeu de bataille, de quitter votre service et d’aller à la messe.[4] »
Veuf en 1573 avec un enfant, il se remarie aussitôt et aura 6 autres enfants, le dernier à 73 ans. Un de ses petit-fils est François Hédelin. Couronné en 1574, Henri III de France le garde auprès de lui en tant que premier chirurgien.
Publications
Ambroise Paré suspend alors ses voyages pour se consacrer à la rédaction de ses ouvrages. Autodidacte ne sachant ni le grec ni le latin, il publia à dessein ses ouvrages en français, avec les encouragements de la cour et de ses illustres contemporains, dont Pierre de Ronsard. Ce dernier lui adressa deux poèmes, placés en tête du volume de ses œuvres en 1575. « Je n'ay voulu escrire en autre langaige que le vulgaire de nostre nation, ne voulant estre de ces curieux, et par trop supersticieux, qui veulent cabaliser les arts et les serrer soubs les loix de quelque langue particulière » explique Paré dans son avis au lecteur. Étienne Gourmelen, doyen de la Faculté de médecine, entouré de médecins qui auraient dû soutenir Paré, tentèrent de s'opposer à la mise en vente du livre, prétextant qu'il contenait des choses abominables, contraires à la bonne morale. L'affaire fut menée devant le Parlement, sans succès et le livre fut distribué et mis en vente sans modifications.
Il meurt à Paris le 20 décembre 1590. Pierre de l'Estoile raconte que, quelques jours avant la levée du siège de Paris par Henri IV (29 août 1590), Paré avait adjuré dans la rue Pierre d'Épinac, archevêque de Lyon, d'intercéder en faveur de la paix pour soulager la misère du peuple et que Pierre d'Épinac en avait été ébranlé, « encore que ce fût un langage de politique que le sien.[5] ». Ambroise Paré recevra de grandes funérailles à l'église Saint-André-des-Arts de Paris.
Les patients célèbres d'Ambroise Paré
* Henri II de France, après son accident qui se révèlera mortel
* François II de France
* François de Guise, blessé au siège de Boulogne en 1545, d'où son surnom de Balafré
* Anne de Montmorency, après sa blessure qui se révèlera fatale
* Antoine de Bourbon père de Henri IV, qui fut mortellement blessé le 3 novembre 1562 et qui mourut peu après, comme Paré l'avait annoncé, le 17, aux Andelys
* Gaspard de Coligny après sa tentative d'assassinat du 22 août 1572
L'apport d'Ambroise Paré à la chirurgie
Ambroise Paré a fait progresser l'art chirurgical, notamment par la préférence qu'il donna à la ligature des vaisseaux sur leur cautérisation[6] et par les prothèses qu'il inventa ou perfectionna[7]. Il a également fait progresser le traitement de la lithiase urinaire (maladie couramment dite « la pierre »), même si, en cette matière, il a beaucoup emprunté sans le dire à Pierre Franco[8]. En revanche, il n'a fait aucune découverte essentielle dans le champ théorique de la chirurgie. J.-M. Delacomptée note d'ailleurs qu'il n'y en eut pas au XVIe siècle[9].
La manière de traiter les plaies
Jean-Pierre Poirier: Ambroise Paré, Un urgentiste au XVIe siècle 2005
M. Broussais: Ambroise Paré, sa vie, son œuvre. Paris, 1900
Jean-Michel Delacomptée: Ambroise Paré : La main savante 2007
Paule Dumaître: Ambroise Paré, chirurgien de quatre rois de France; Paris, Perrin, 1986
Histoire de la médecine
Antiquité
Articles détaillés : Médecine Assyro-Babylonienne, Médecine en Égypte antique, Médecine en Grèce antique et Médecine sous la Rome antique.
Les premières traces écrites ayant trait à la médecine remontent au code d'Hammurabi au XVIIIe siècle avant J.-C.. Il s'agissait d'un code réglementant l'activité du médecin notamment ses honoraires et les risques qu'il encourait en cas de faute professionnelle. La constitution d'une bibliothèque médicale à Assurbanipal au VIIe siècle avant J.-C. marque le début de la formation médicale.
En la dissociant de la magie, les savants de l'Antiquité grecque sont les fondateurs de la médecine occidentale. Les précurseurs sont Pythagore, Thalès de Milet, Empédocle d'Agrigente ou encore Démocrite qui bien que plus connus aujourd'hui pour leurs écrits en mathématiques ou en philosophie exercèrent également la profession de médecin.
Le premier savant grec connu avant tout pour ses travaux en médecine est probablement Hippocrate au Ve siècle av. J.-C.. Il est traditionnellement reconnu comme l'auteur du serment qui porte son nom et son œuvre est au programme des études de médecine jusqu'au XVIIIe siècle. En 320 av. J.-C. l'école d'Alexandrie produit des enseignements considérables en anatomie humaine. Ces enseignements sont malheureusement ignorés pendant des siècles par les médecins qui ont préféré se baser sur les extrapolations de dissections d'animaux d'Aristote. Les Grecs ont transmis leur art dans l'empire romain. Au IIe siècle, Galien rédige des manuscrits qui feront autorité jusqu'à la Renaissance : il y reprend la théorie des Quatre éléments décrite par Hippocrate mais la systématise avec des organes producteurs.
Tradipraticiens
On trouve, notamment dans plusieurs pays africains, des tradipraticiens, qui sont des guérisseurs utilisant des méthodes de médecine non conventionnelle basées parfois sur l'empirisme. Il n'existe aucune méthodologie officielle : certains se contentent d'utiliser les plantes, d'autres utilisent des techniques ésotériques faisant appel aux esprits ou à la religion, d'autres encore utilisent un mélange des deux.
Le tradipraticien est parfois assimilé au marabout, mais certains tradipraticiens s'en défendent.
Moyen Âge
Médecine médiévale
Des épidémies de peste endeuilleront tout le Moyen Âge.
En Occident, la médecine est très dépendante de l'église catholique qui dirige les hôpitaux, asiles et léproseries et régit l'enseignement dans les universités. En France, des facultés de médecine sont créées à l'université de Montpellier en 1220, de Toulouse en 1229.
C'est une époque de stagnation de la connaissance par rapport aux mondes islamique et orthodoxes. En particulier, Avicenne écrit au Xe siècle son ouvrage monumental sur la médecine qui devait influencer durablement la médecine occidentale jusqu'au XVIIe siècle siècle, le Qanûn (Canon de la médecine).
XVIe siècle
Le XVIe siècle est marqué par la redécouverte de l'anatomie. Parmi les savants qui osent braver le tabou, le plus connu est sans doute André Vésale de l'université de Padoue, auteur en 1543 du De humani corporis fabrica. Dans un amphithéâtre, devant des étudiants venus de l'Europe entière, il pratique de nombreuses dissections sur des suicidés ou des condamnés à mort. Souvent ces dissections publiques duraient jusqu'à ce que les chairs soient trop avariées pour permettre toute observation. C'est une véritable révolution des connaissances en anatomie qui étaient restées sclérosées depuis les travaux de Galien sur des animaux au IIe siècle.
Ces progrès de la connaissance permettent à la chirurgie d'échapper à son statut d'art mineur pour devenir progressivement une discipline à part entière de la médecine. En France, Ambroise Paré incarne à lui seul ce changement de statut. En inventant en 1552 la ligature des artères, il sauve les amputés d'une mort quasi-certaine et devient un des praticiens les plus reconnus de son temps.
XVIIe siècle
Anatomie du corps humain vue par les Perses au XVIIe siècle
Anatomie du corps humain vue par les Perses au XVIIe siècle
Le XVIIe siècle est marqué par plusieurs découvertes importantes:
Tout d'abord, en 1622, en pratiquant des vivisections sur des chiens, le chirurgien italien Gaspare Aselli (v. 1581-1626) découvre les vaisseaux lymphatiques de l'intestin, qu'il nomme « vaisseaux de lait », en raison du caractère laiteux de la substance produite lors de la digestion des aliments[1]. Puis, William Harvey, peu après, effectue une découverte capitale : la circulation du sang (1628) et en explique tout le phénomène. Ces découvertes remettent en cause tout le dogme humoral d'Hippocrate. Elles sont tellement importantes que dans toute l'Europe les partisans et adversaires de William Harvey vont s'affronter. Une quelle opposant les « circulateurs », adeptes des opinions de Harvey, et les « anticirculateurs » se développe. Elle prend fin par la mise en place par Louis XIV d'un cours sur la circulation du sang (1672) au Jardin du Roi qui est actuellement le Museum d'histoire naturelle. Louis XIV officialise ainsi ces nouvelles découvertes en créant une chaire d’anatomie, confiée à Pierre Dionis. Pour la première fois le pouvoir politique prend parti dans une querelle scientifique.
La deuxième innovation qui marque ce siècle est l'invention du microscope qui a permis pour la première fois d'observer les microbes.
En 1658, Kircher affirme avoir observé dans le sang des malades victimes de l'épidémie de la peste, des milliers de vers qui pour lui sont la cause de cette maladie. Grâce à cette découverte sont créées de nouvelles spécialités médicales et les connaissances sur le corps humain sont complétées. On découvre ainsi les globules rouges et des cellules.
En 1677, la théorie de la génération spontanée est remise en cause du fait de la découverte des spermatozoïdes par Antoni van Leeuwenhoek, le rôle des ovaires est alors mis en avant ainsi que le principe de la nidation de l'œuf. On assiste également aux premiers accouchements réalisés par des médecins.
Malgré toutes ces découvertes la thérapeutique n'évolue que très peu, les études de médecine étant toujours fondées sur la lecture des textes anciens. Les soins consistent essentiellement à pratiquer des saignées ou des purges. Cependant un médicament va être découvert, il permet de soigner la malaria ou le paludisme, c'est la quinine connue en Amérique du Sud depuis les Incas.
Louis XIV décide de créer dans chaque grande ville un grand hôpital général afin d'y accueillir toute personne en difficulté. Déjà des voix s'élèvent pour que l'hôpital devienne un lieu d'enseignement mais cette avancée ne se fera qu'au milieu du XVIIIe siècle.
Cette époque voit aussi, dans le cadres des voyages d'exploration, apparaître les prémisses d'une médecine tropicale.
XVIIIe siècle
Le XVIIIe siècle est marqué par la naissance de l'épidémiologie, promue par des économistes comme Gottfried Achenwall. C'est le début des politiques de santé publique : en France Félix Vicq-d'Azyr met en place un réseau de surveillance de l'état sanitaire de la population.
De 1700 à 1714, Bernardino Ramazzini écrit le premier livre sur les maladies professionnelles qui restera la référence pendant deux siècles.
En 1721 Lady Mary Wortley Montagu importe en Angleterre la technique de la variolisation utilisée à Constantinople par Giacomo Pylarini depuis 1701. Cette prévention consistait à inoculer à des sujets sains du pus provenant d’un malade de la variole.
En 1736 Claudius Aymand réalise la première appendicectomie.
En 1768, William Heberden donne la première description clinique de l'angine de poitrine.
Le 14 mai 1796 le médecin anglais Edward Jenner parvient à immuniser le petit James Phipps de la variole en lui inoculant du pus prélevé sur une paysanne infectée par la vaccine.
XIXe siècle
Au début du XIXe siècle la tuberculose se propage en Europe. Si le bacille est découvert par Robert Koch en 1882 il faut attendre encore 60 ans pour un traitement antibiotique. Pendant tout le siècle la « consomption » est le fléau le plus redouté.
En France la République puis l'Empire transforment complètement l'enseignement de la médecine en imposant aux étudiants en médecine ou en chirurgie une formation pratique à l'hôpital et des exercices de dissection. Le diplôme de docteur en médecine devient obligatoire pour exercer.
Les premières maternités sont créées et la profession de médecin obstétricien est inventée. Les mères qui accouchent dans ces nouvelles structures sont pourtant particulièrement exposées aux infections et près de 10 % d'entre elles meurent de fièvre puerpérale. Le médecin autrichien Ignace Philippe Semmelweis découvre bientôt que ces infections sont transmises par les mains des médecins et parvient progressivement à promouvoir une stricte hygiène des soignants avant chaque visite.
En 1867 Joseph Lister utilise du phénol pour détruire les germes lors des opérations chirurgicales. Parallèlement, se développe l'anesthésie, inventée le 16 octobre 1846, par le dentiste William Morton de l'hôpital de Boston.
En 1885 Louis Pasteur parvient à sauver l'enfant Joseph Meister en lui administrant son vaccin contre la rage.
Les techniques du diagnostic s'améliorent elles aussi. René Laennec invente le stéthoscope en 1815. En 1868 Adolf Kussmaul crée la gastroscopie en s'inspirant des exploits d'un avaleur de sabres. Scipione Riva-Rocci mesure la pression artérielle au tensiomètre en 1896. Willem Einthoven met au point l'électrocardiographie. En 1895, Wilhelm Röntgen découvre les rayons X. Il réalise la première radiographie sur la main de son épouse.
Philippe Pinel crée la première école de psychiatrie en France et interdit l'enchaînement des aliénés dans les asiles de Paris.
En 1881 Theodor Billroth réalise la première gastrectomie, il révolutionne la chirurgie du pharynx et de l'estomac.
En utilisant l'analyse statistique, le physicien Pierre-Charles Alexandre Louis (1787—1872) montre que l'utilisation des saignées chez les malades atteints de pneumonie n'est pas bénéfique mais néfaste[2]. Ceci esquisse la notion d'étude randomisée en double aveugle.
XXe siècle
Le 25 novembre 1901, Aloïs Alzheimer décrit le tableau clinique de la maladie qui porte son nom. Il n'existe toujours aucun traitement connu à ce jour.
Les traitement médicaux font des progrès spectaculaires avec l'invention de nouvelles classes de médicaments. Felix Hoffmann dépose le brevet de l'aspirine le 6 mars 1899. En 1909, le Nobel de médecine Paul Ehrlich invente la première chimiothérapie en créant un traitement à base d'arsenic contre la syphilis. En 1921 Frederick Banting de l'université de Toronto isole l'insuline et invente un traitement du diabète sucré. Le premier antibiotique date de 1928 avec la découverte de la pénicilline par Alexander Fleming. En 1952, la découverte des neuroleptiques par Henri Laborit, Jean Delay et Pierre Deniker révolutionne la psychiatrie en permettant d'envisager une resocialisation pour des milliers d'internés. En 1957 Roland Kuhn découvre le premier antidépresseur. En 1982, J. Robin Warren et Barry J. Marshall permettent le traitement médical de l'ulcère de l'estomac en découvrant qu'il est d'origine bactérienne.
La chirurgie cardiaque est également née pendant le siècle. En 1929 Werner Forssmann introduit un cathéter dans son propre ventricule cardiaque. Le 29 novembre 1944 c'est la première opération à cœur ouvert par Alfred Blalock de Baltimore. Le stimulateur cardiaque est inventé en 1958. En 1960 la valve cardiaque artificielle inventée par Lowell Edwards est implantée pour la première fois par Albert Starr. Christiaan Barnard réalise la première transplantation du cœur en 1967.
Articles détaillés : Médecine Assyro-Babylonienne, Médecine en Égypte antique, Médecine en Grèce antique et Médecine sous la Rome antique.
Les premières traces écrites ayant trait à la médecine remontent au code d'Hammurabi au XVIIIe siècle avant J.-C.. Il s'agissait d'un code réglementant l'activité du médecin notamment ses honoraires et les risques qu'il encourait en cas de faute professionnelle. La constitution d'une bibliothèque médicale à Assurbanipal au VIIe siècle avant J.-C. marque le début de la formation médicale.
En la dissociant de la magie, les savants de l'Antiquité grecque sont les fondateurs de la médecine occidentale. Les précurseurs sont Pythagore, Thalès de Milet, Empédocle d'Agrigente ou encore Démocrite qui bien que plus connus aujourd'hui pour leurs écrits en mathématiques ou en philosophie exercèrent également la profession de médecin.
Le premier savant grec connu avant tout pour ses travaux en médecine est probablement Hippocrate au Ve siècle av. J.-C.. Il est traditionnellement reconnu comme l'auteur du serment qui porte son nom et son œuvre est au programme des études de médecine jusqu'au XVIIIe siècle. En 320 av. J.-C. l'école d'Alexandrie produit des enseignements considérables en anatomie humaine. Ces enseignements sont malheureusement ignorés pendant des siècles par les médecins qui ont préféré se baser sur les extrapolations de dissections d'animaux d'Aristote. Les Grecs ont transmis leur art dans l'empire romain. Au IIe siècle, Galien rédige des manuscrits qui feront autorité jusqu'à la Renaissance : il y reprend la théorie des Quatre éléments décrite par Hippocrate mais la systématise avec des organes producteurs.
Tradipraticiens
On trouve, notamment dans plusieurs pays africains, des tradipraticiens, qui sont des guérisseurs utilisant des méthodes de médecine non conventionnelle basées parfois sur l'empirisme. Il n'existe aucune méthodologie officielle : certains se contentent d'utiliser les plantes, d'autres utilisent des techniques ésotériques faisant appel aux esprits ou à la religion, d'autres encore utilisent un mélange des deux.
Le tradipraticien est parfois assimilé au marabout, mais certains tradipraticiens s'en défendent.
Moyen Âge
Médecine médiévale
Des épidémies de peste endeuilleront tout le Moyen Âge.
En Occident, la médecine est très dépendante de l'église catholique qui dirige les hôpitaux, asiles et léproseries et régit l'enseignement dans les universités. En France, des facultés de médecine sont créées à l'université de Montpellier en 1220, de Toulouse en 1229.
C'est une époque de stagnation de la connaissance par rapport aux mondes islamique et orthodoxes. En particulier, Avicenne écrit au Xe siècle son ouvrage monumental sur la médecine qui devait influencer durablement la médecine occidentale jusqu'au XVIIe siècle siècle, le Qanûn (Canon de la médecine).
XVIe siècle
Le XVIe siècle est marqué par la redécouverte de l'anatomie. Parmi les savants qui osent braver le tabou, le plus connu est sans doute André Vésale de l'université de Padoue, auteur en 1543 du De humani corporis fabrica. Dans un amphithéâtre, devant des étudiants venus de l'Europe entière, il pratique de nombreuses dissections sur des suicidés ou des condamnés à mort. Souvent ces dissections publiques duraient jusqu'à ce que les chairs soient trop avariées pour permettre toute observation. C'est une véritable révolution des connaissances en anatomie qui étaient restées sclérosées depuis les travaux de Galien sur des animaux au IIe siècle.
Ces progrès de la connaissance permettent à la chirurgie d'échapper à son statut d'art mineur pour devenir progressivement une discipline à part entière de la médecine. En France, Ambroise Paré incarne à lui seul ce changement de statut. En inventant en 1552 la ligature des artères, il sauve les amputés d'une mort quasi-certaine et devient un des praticiens les plus reconnus de son temps.
XVIIe siècle
Anatomie du corps humain vue par les Perses au XVIIe siècle
Anatomie du corps humain vue par les Perses au XVIIe siècle
Le XVIIe siècle est marqué par plusieurs découvertes importantes:
Tout d'abord, en 1622, en pratiquant des vivisections sur des chiens, le chirurgien italien Gaspare Aselli (v. 1581-1626) découvre les vaisseaux lymphatiques de l'intestin, qu'il nomme « vaisseaux de lait », en raison du caractère laiteux de la substance produite lors de la digestion des aliments[1]. Puis, William Harvey, peu après, effectue une découverte capitale : la circulation du sang (1628) et en explique tout le phénomène. Ces découvertes remettent en cause tout le dogme humoral d'Hippocrate. Elles sont tellement importantes que dans toute l'Europe les partisans et adversaires de William Harvey vont s'affronter. Une quelle opposant les « circulateurs », adeptes des opinions de Harvey, et les « anticirculateurs » se développe. Elle prend fin par la mise en place par Louis XIV d'un cours sur la circulation du sang (1672) au Jardin du Roi qui est actuellement le Museum d'histoire naturelle. Louis XIV officialise ainsi ces nouvelles découvertes en créant une chaire d’anatomie, confiée à Pierre Dionis. Pour la première fois le pouvoir politique prend parti dans une querelle scientifique.
La deuxième innovation qui marque ce siècle est l'invention du microscope qui a permis pour la première fois d'observer les microbes.
En 1658, Kircher affirme avoir observé dans le sang des malades victimes de l'épidémie de la peste, des milliers de vers qui pour lui sont la cause de cette maladie. Grâce à cette découverte sont créées de nouvelles spécialités médicales et les connaissances sur le corps humain sont complétées. On découvre ainsi les globules rouges et des cellules.
En 1677, la théorie de la génération spontanée est remise en cause du fait de la découverte des spermatozoïdes par Antoni van Leeuwenhoek, le rôle des ovaires est alors mis en avant ainsi que le principe de la nidation de l'œuf. On assiste également aux premiers accouchements réalisés par des médecins.
Malgré toutes ces découvertes la thérapeutique n'évolue que très peu, les études de médecine étant toujours fondées sur la lecture des textes anciens. Les soins consistent essentiellement à pratiquer des saignées ou des purges. Cependant un médicament va être découvert, il permet de soigner la malaria ou le paludisme, c'est la quinine connue en Amérique du Sud depuis les Incas.
Louis XIV décide de créer dans chaque grande ville un grand hôpital général afin d'y accueillir toute personne en difficulté. Déjà des voix s'élèvent pour que l'hôpital devienne un lieu d'enseignement mais cette avancée ne se fera qu'au milieu du XVIIIe siècle.
Cette époque voit aussi, dans le cadres des voyages d'exploration, apparaître les prémisses d'une médecine tropicale.
XVIIIe siècle
Le XVIIIe siècle est marqué par la naissance de l'épidémiologie, promue par des économistes comme Gottfried Achenwall. C'est le début des politiques de santé publique : en France Félix Vicq-d'Azyr met en place un réseau de surveillance de l'état sanitaire de la population.
De 1700 à 1714, Bernardino Ramazzini écrit le premier livre sur les maladies professionnelles qui restera la référence pendant deux siècles.
En 1721 Lady Mary Wortley Montagu importe en Angleterre la technique de la variolisation utilisée à Constantinople par Giacomo Pylarini depuis 1701. Cette prévention consistait à inoculer à des sujets sains du pus provenant d’un malade de la variole.
En 1736 Claudius Aymand réalise la première appendicectomie.
En 1768, William Heberden donne la première description clinique de l'angine de poitrine.
Le 14 mai 1796 le médecin anglais Edward Jenner parvient à immuniser le petit James Phipps de la variole en lui inoculant du pus prélevé sur une paysanne infectée par la vaccine.
XIXe siècle
Au début du XIXe siècle la tuberculose se propage en Europe. Si le bacille est découvert par Robert Koch en 1882 il faut attendre encore 60 ans pour un traitement antibiotique. Pendant tout le siècle la « consomption » est le fléau le plus redouté.
En France la République puis l'Empire transforment complètement l'enseignement de la médecine en imposant aux étudiants en médecine ou en chirurgie une formation pratique à l'hôpital et des exercices de dissection. Le diplôme de docteur en médecine devient obligatoire pour exercer.
Les premières maternités sont créées et la profession de médecin obstétricien est inventée. Les mères qui accouchent dans ces nouvelles structures sont pourtant particulièrement exposées aux infections et près de 10 % d'entre elles meurent de fièvre puerpérale. Le médecin autrichien Ignace Philippe Semmelweis découvre bientôt que ces infections sont transmises par les mains des médecins et parvient progressivement à promouvoir une stricte hygiène des soignants avant chaque visite.
En 1867 Joseph Lister utilise du phénol pour détruire les germes lors des opérations chirurgicales. Parallèlement, se développe l'anesthésie, inventée le 16 octobre 1846, par le dentiste William Morton de l'hôpital de Boston.
En 1885 Louis Pasteur parvient à sauver l'enfant Joseph Meister en lui administrant son vaccin contre la rage.
Les techniques du diagnostic s'améliorent elles aussi. René Laennec invente le stéthoscope en 1815. En 1868 Adolf Kussmaul crée la gastroscopie en s'inspirant des exploits d'un avaleur de sabres. Scipione Riva-Rocci mesure la pression artérielle au tensiomètre en 1896. Willem Einthoven met au point l'électrocardiographie. En 1895, Wilhelm Röntgen découvre les rayons X. Il réalise la première radiographie sur la main de son épouse.
Philippe Pinel crée la première école de psychiatrie en France et interdit l'enchaînement des aliénés dans les asiles de Paris.
En 1881 Theodor Billroth réalise la première gastrectomie, il révolutionne la chirurgie du pharynx et de l'estomac.
En utilisant l'analyse statistique, le physicien Pierre-Charles Alexandre Louis (1787—1872) montre que l'utilisation des saignées chez les malades atteints de pneumonie n'est pas bénéfique mais néfaste[2]. Ceci esquisse la notion d'étude randomisée en double aveugle.
XXe siècle
Le 25 novembre 1901, Aloïs Alzheimer décrit le tableau clinique de la maladie qui porte son nom. Il n'existe toujours aucun traitement connu à ce jour.
Les traitement médicaux font des progrès spectaculaires avec l'invention de nouvelles classes de médicaments. Felix Hoffmann dépose le brevet de l'aspirine le 6 mars 1899. En 1909, le Nobel de médecine Paul Ehrlich invente la première chimiothérapie en créant un traitement à base d'arsenic contre la syphilis. En 1921 Frederick Banting de l'université de Toronto isole l'insuline et invente un traitement du diabète sucré. Le premier antibiotique date de 1928 avec la découverte de la pénicilline par Alexander Fleming. En 1952, la découverte des neuroleptiques par Henri Laborit, Jean Delay et Pierre Deniker révolutionne la psychiatrie en permettant d'envisager une resocialisation pour des milliers d'internés. En 1957 Roland Kuhn découvre le premier antidépresseur. En 1982, J. Robin Warren et Barry J. Marshall permettent le traitement médical de l'ulcère de l'estomac en découvrant qu'il est d'origine bactérienne.
La chirurgie cardiaque est également née pendant le siècle. En 1929 Werner Forssmann introduit un cathéter dans son propre ventricule cardiaque. Le 29 novembre 1944 c'est la première opération à cœur ouvert par Alfred Blalock de Baltimore. Le stimulateur cardiaque est inventé en 1958. En 1960 la valve cardiaque artificielle inventée par Lowell Edwards est implantée pour la première fois par Albert Starr. Christiaan Barnard réalise la première transplantation du cœur en 1967.
Naissance de la clinique
Résumé
Dans Naissance de la clinique, Michel Foucault fait le projet de déterminer comment un nouveau type de regard sur l'homme a vu le jour à la fin du XVIIIe siècle. Son objet est la clinique, c'est-à-dire la médecine moderne, mais la mutation qui a lieu au sein de cette discipline est révélatrice du bouleversement du champ de la connaissance qui s'amorce alors. Il s'attache donc à mettre en évidence « les conditions de possibilité de l'expérience médicale telle que l'époque moderne l'a connue », procède à une fouille méthodique dans cette entreprise qui se veut « archéologique ». L'étude patiente des évolutions que connaît la médecine va lui permettre de mettre en évidence les changements que connaissent les structures de perception du réel et de l'homme à la fin du XVIIIe et au début du XIXe.
Sommaire
1. La médecine des espèces
2. La médecine des épidémies
3. Naissance de la clinique
(1) Nouvelle perception du symptôme et du signe
(2) Raisonnement probabiliste
4. L'anatomie pathologique
(1) Mise en évidence du tissu
(2) La maladie comme déviation intérieure de la vie
---------------------------------------
Histoire de l'hôpital
L’hôpital du Ve au XVe siècle : œuvre de charité
Les origines
Durant l'Antiquité, l'hospitalité est conçu comme un devoir individuel ; ainsi, il n'y a pas à proprement parler d'établissement de soins médicaux, mais on remarque cependant la présence de certains lieux, comme le Prytanée, le temple d'Asclépios ou encore les infirmeries militaires romaines, destinés à accueillir les malades. Le soin prodigué est malgré tout plus spirituel que médical.
C'est uniquement avec le Code de Justinien établi en 529 que l’hôpital devînt une institution : on y trouve une administration ainsi que des lois qui réglementent son fonctionnement.
La finalité religieuse
Au Moyen Âge, la vocation de l'hôpital se trouve étroitement liée à celle de la religion et de l'Église. Ainsi, l'hôpital adopte des consignes similaires à celles de la religion du Christ : accueil des humbles, miséricorde envers les affligés… puis par la suite, l'idéal de pauvreté s'ajoute à celui de la charité.
L'assisté est un pénitent, et sa souffrance, soulagée par la compassion, est une occasion de rachat (Saint-Augustin).
Ainsi, à partir du XIe siècle, la charité hospitalière devient une des formes concrète de la spiritualité, laïque et cléricale.
L'hôpital appartient au patrimoine ecclésiastique, ainsi, il est placé sous l'autorité de l'évêque et les ressources financières des hôpitaux proviennent uniquement de la charité individuelle. L'hôpital ressemble beaucoup à une église : on voit se créer de nouveaux ordres spécialisés (Ordre du Saint Esprit, de Saint Jean de Jérusalem…) et son architecture est très largement inspirée des monuments religieux.
L'hôpital n'est pas encore un lieu de soins médicaux. On en trouve d'ailleurs dans presque tous les villages de France.
Suite au développement des villes, l'hôpital doit aussi évoluer ; on voit se créer de nouvelles formes d’assistance : les Hôtel-Dieu : Paris, Marseille, Lyon…
Le problème des épidémies
Au Moyen Âge, avec les croisades et la (re)decouverte de l'Orient, apparaissent les grandes épidémies en Europe : Peste noire, lèpre… et l'hôpital n'est pas adapté pour accueillir les malades, les soigner (très relatif) et endiguer la propagation de l'épidémie.
Les solutions apportées furent dans un premier temps, l'isolement des malades chez eux, puis la fuite des biens-portants. Mais, ce système à ses limites, c'est pourquoi, très rapidement, a été mis en place en France l'isolement institutionnalisé des malades par la création des léproseries, des maladreries et des lazarets maritimes
L’hôpital au XVIIe ‑ XVIIIe siècle : œuvre de bienfaisance
La compassion morale
À la fin de la Renaissance, la notion de pauvreté quitte la sphère théologique pour devenir un problème politique, en effet, l’hôpital-charité accueille à tout-va : mendiants, exclus… au point de devenir un refuge pour les sans logis, fonction qu'elle n'avait pas au départ. De plus, des abus et des désordres financiers viennent ternir la vocation ecclésiastique de l’hôpital. Ce qui par exemple entraina en 1505 la transmission des pouvoirs administratifs de l'Hôtel-Dieu de Paris, jusqu'alors confié aux moines, à huit bourgeois parisiens.
Au XVIe siècle, l'hôpital continue d'accueillir les passants et les mendiants, mais on commence à restreindre leurs entrées au profit des malades curables.
La solution administrative
* 1656 : création de l'hôpital-général de Paris
* 1662 : création par édit d'un hôpital-général dans chaque grande ville française, l'hôpital a pour fonction de "loger, enfermer, nourrir les pauvres mendiants et invalides et les former à la piété et à la religion chrétienne".
Cet enfermement devient la doctrine officiel au XVIIIe siècle, on assigne à l'hôpital trois objectifs :
* faire régner l'ordre
* exercer la charité
* avoir une utilité sociale
Il s'agit principalement de moraliser les pauvres et de les remettre au travail, mais ces objectifs restèrent une utopie, car dans les faits, l'application de cette théorie de l'enfermement reste limitée et celui de la répression n'a jamais été atteint.
L’hôpital dans la tourmente révolutionnaire
L'hôpital d'après la Révolution française
La Révolution consacre la nationalisation des hôpitaux qui se concrétise sous la Convention par un décret du 23 Messidor de l'an II (11 juillet 1794).
Mais les effets escomptés ne sont pas au rendez-vous de la mainmise étatique. En effet, malgré les grands principes développés par les Constitutions de 1791 et de 1793, le nombre de pauvres ne cesse de croître et l'État ne peut faire face à l'augmentation exponentielle des dépenses hospitalières.
Échaudés par cette désastreuse nationalisation, les pouvoirs publics se désengagent de la gestion des hôpitaux qui sont dès lors municipalisés par la loi du 16 Vendémiaire de l'an V (7 octobre 1796) qui dispose que « les administrations municipales auront la surveillance immédiate des hospices civils dans leur arrondissement ». Telle est l'origine historique d'une tutelle très étroite entre l'hôpital et la commune dont les retentissements sont aujourd'hui encore très vivaces. Deux siècles plus tard, le maire est toujours le président du conseil d'administration de l'hôpital.
La médicalisation qui se met en place à la fin du XVIIIe siècle engendre nombre de conflits avec le personnel religieux mais va progressivement faire apparaître l'établissement de soins que nous connaissons. Les progrès considérables de la médecine (Pasteur découvre l'asepsie en 1860 et Lister l'antisepsie en 1863), ouvrent peu à peu l'hôpital aux malades payants.
L’hôpital de 1794 à 1940 : naissance de la clinique
* La loi du 30 Juin 1838 :
La loi du 30 Juin 1838 confirme la gestion aux corporations religieuses les quelques asiles d’aliénés, qu’elles avaient créés quelques années auparavant : naissance ainsi de la première externalisation du service public post-révolutionnaire.
* 1851 : Création des établissements publics communaux. Son rôle était social et d’utilité publique.
* 1° guerre mondiale : Création des lois sociales, assurances sociales. La sécurité sociale (2e guerre mondiale).
Les progrès de la science transforment un lieu d'hébergement en centre de soins actifs et diversifiés.
* Les années 40 : La fin de l’hôpital hospice.
Le paradigme anatomo-clinique
Le XIXe siècle est aussi marqué par le retour a l'étude du corps humain : le médecin « ose » toucher le corps des malades, ose même les palper et cherche à guérir le patient. On appellera ce processus : le paradigme anatomo-clinique car les traités de Galien sont complètement remis en cause : la médecine repose désormais sur le triptyque :
1. Études approfondies du corps humain,
2. Expériences de traitements
3. Guérir la pathologie (et non pas seulement la traiter)
Voir les articles :
* Xavier Bichat (1771-1802) Anatomie générale
* René Laennec (1781-1826) inventeur du « pectoriloque » ou stéthoscope.
Voir la catégorie :
* Catégorie:Médecin du XIXe siècle
La clinique : instruire et guérir
L'hôpital devient un lieu important de transmission du savoir car pour exercer la médecine, la fonction se dote de diplômes qui sont uniquement obtenus auprès d'enseignants universitaires qualifiés et reconnus par leur pairs. Il faut rappeler qu'auparavant aucun diplôme n'était requis pour pratiquer la science médicale, d'où la présence récurrente de charlatans.
Dès lors, on va distinguer au cours du XIXe siècle, les officiers de Santé et les médecins qui doivent passer un doctorat pour exercer.
L’hôpital depuis 1941 : centre de traitement et de recherche
* Loi du 21 décembre 1941 :
L’hôpital devient un lieu de soins accessible à tous ; ainsi que la fonction de direction publique. :(Intervention des pouvoirs publics). Rémunération du corps médical.
* Décret du 17 avril 1943 :
L’hôpital a une vocation sanitaire.
* 1945 :
Instauration du prix de journée.
Les hôpitaux sont financés en fonction de leur production en nombre de journées d’hospitalisation :
- un "tout compris" pour un service donné, couvre l'ensemble des dépenses de fonctionnement (sauf :les honoraires médicaux).
- un "prix moyen" ne traduit pas le coût réel du malade hospitalisé car les honoraires médicaux en :particulier n'y figurent pas et qu’il ne tient pas compte de l'intensité des soins.
Dispositif d’encadrement mis en place à la fin des années 70 : « instauration des taux directeurs ».
* Décembre 1958 :
La « réforme Debré » crée les Centres hospitalo-universitaires (CHU), lieux de recherche réunissant praticiens et universitaires. L’hôpital, secteur économique en pleine croissance, devient alors un pôle d’excellence médicale.
Institution des plein-temps hospitaliers pour les médecins, entrée dans la médecine de haute qualité.
Droit au secteur privé pour les praticiens (activité Libérale).
Affirmation de la fonction "médicale" des hôpitaux.
Classification hiérarchisée des hôpitaux.
* Loi du 31 décembre 1970 :
Naissance du Service public hospitalier (SPH) (droit public).
Secteur privé hospitalier (droit privé).
* Loi du 31 Juillet 1991 :
- participation des établissements de santé privés à but non lucratif
- concession de service public offerte aux établissements de santé privés tant à but non lucratif que lucratif.
Le système hospitalier français a connu de profondes mutations jusqu’à l’annonce du plan Hôpital 2007.
Conception d'un nouvel hôpital
L’évolution de l’hôpital s’est effectuée très rapidement, 20 années seulement séparent la fin de «l’hôpital hospice», en 1941, de «l’hôpital excellence», mis en place par la loi Debré. Cette modernisation a été si importante et si rapide que l’on qualifie souvent cette époque « d’hospitalo-centrisme ». Cet élan a été ralenti par la nécessité de contrôler la progression des dépenses de santé et la mise en place de politiques d’encadrement de la dépense.
Dans Naissance de la clinique, Michel Foucault fait le projet de déterminer comment un nouveau type de regard sur l'homme a vu le jour à la fin du XVIIIe siècle. Son objet est la clinique, c'est-à-dire la médecine moderne, mais la mutation qui a lieu au sein de cette discipline est révélatrice du bouleversement du champ de la connaissance qui s'amorce alors. Il s'attache donc à mettre en évidence « les conditions de possibilité de l'expérience médicale telle que l'époque moderne l'a connue », procède à une fouille méthodique dans cette entreprise qui se veut « archéologique ». L'étude patiente des évolutions que connaît la médecine va lui permettre de mettre en évidence les changements que connaissent les structures de perception du réel et de l'homme à la fin du XVIIIe et au début du XIXe.
Sommaire
1. La médecine des espèces
2. La médecine des épidémies
3. Naissance de la clinique
(1) Nouvelle perception du symptôme et du signe
(2) Raisonnement probabiliste
4. L'anatomie pathologique
(1) Mise en évidence du tissu
(2) La maladie comme déviation intérieure de la vie
---------------------------------------
Histoire de l'hôpital
L’hôpital du Ve au XVe siècle : œuvre de charité
Les origines
Durant l'Antiquité, l'hospitalité est conçu comme un devoir individuel ; ainsi, il n'y a pas à proprement parler d'établissement de soins médicaux, mais on remarque cependant la présence de certains lieux, comme le Prytanée, le temple d'Asclépios ou encore les infirmeries militaires romaines, destinés à accueillir les malades. Le soin prodigué est malgré tout plus spirituel que médical.
C'est uniquement avec le Code de Justinien établi en 529 que l’hôpital devînt une institution : on y trouve une administration ainsi que des lois qui réglementent son fonctionnement.
La finalité religieuse
Au Moyen Âge, la vocation de l'hôpital se trouve étroitement liée à celle de la religion et de l'Église. Ainsi, l'hôpital adopte des consignes similaires à celles de la religion du Christ : accueil des humbles, miséricorde envers les affligés… puis par la suite, l'idéal de pauvreté s'ajoute à celui de la charité.
L'assisté est un pénitent, et sa souffrance, soulagée par la compassion, est une occasion de rachat (Saint-Augustin).
Ainsi, à partir du XIe siècle, la charité hospitalière devient une des formes concrète de la spiritualité, laïque et cléricale.
L'hôpital appartient au patrimoine ecclésiastique, ainsi, il est placé sous l'autorité de l'évêque et les ressources financières des hôpitaux proviennent uniquement de la charité individuelle. L'hôpital ressemble beaucoup à une église : on voit se créer de nouveaux ordres spécialisés (Ordre du Saint Esprit, de Saint Jean de Jérusalem…) et son architecture est très largement inspirée des monuments religieux.
L'hôpital n'est pas encore un lieu de soins médicaux. On en trouve d'ailleurs dans presque tous les villages de France.
Suite au développement des villes, l'hôpital doit aussi évoluer ; on voit se créer de nouvelles formes d’assistance : les Hôtel-Dieu : Paris, Marseille, Lyon…
Le problème des épidémies
Au Moyen Âge, avec les croisades et la (re)decouverte de l'Orient, apparaissent les grandes épidémies en Europe : Peste noire, lèpre… et l'hôpital n'est pas adapté pour accueillir les malades, les soigner (très relatif) et endiguer la propagation de l'épidémie.
Les solutions apportées furent dans un premier temps, l'isolement des malades chez eux, puis la fuite des biens-portants. Mais, ce système à ses limites, c'est pourquoi, très rapidement, a été mis en place en France l'isolement institutionnalisé des malades par la création des léproseries, des maladreries et des lazarets maritimes
L’hôpital au XVIIe ‑ XVIIIe siècle : œuvre de bienfaisance
La compassion morale
À la fin de la Renaissance, la notion de pauvreté quitte la sphère théologique pour devenir un problème politique, en effet, l’hôpital-charité accueille à tout-va : mendiants, exclus… au point de devenir un refuge pour les sans logis, fonction qu'elle n'avait pas au départ. De plus, des abus et des désordres financiers viennent ternir la vocation ecclésiastique de l’hôpital. Ce qui par exemple entraina en 1505 la transmission des pouvoirs administratifs de l'Hôtel-Dieu de Paris, jusqu'alors confié aux moines, à huit bourgeois parisiens.
Au XVIe siècle, l'hôpital continue d'accueillir les passants et les mendiants, mais on commence à restreindre leurs entrées au profit des malades curables.
La solution administrative
* 1656 : création de l'hôpital-général de Paris
* 1662 : création par édit d'un hôpital-général dans chaque grande ville française, l'hôpital a pour fonction de "loger, enfermer, nourrir les pauvres mendiants et invalides et les former à la piété et à la religion chrétienne".
Cet enfermement devient la doctrine officiel au XVIIIe siècle, on assigne à l'hôpital trois objectifs :
* faire régner l'ordre
* exercer la charité
* avoir une utilité sociale
Il s'agit principalement de moraliser les pauvres et de les remettre au travail, mais ces objectifs restèrent une utopie, car dans les faits, l'application de cette théorie de l'enfermement reste limitée et celui de la répression n'a jamais été atteint.
L’hôpital dans la tourmente révolutionnaire
L'hôpital d'après la Révolution française
La Révolution consacre la nationalisation des hôpitaux qui se concrétise sous la Convention par un décret du 23 Messidor de l'an II (11 juillet 1794).
Mais les effets escomptés ne sont pas au rendez-vous de la mainmise étatique. En effet, malgré les grands principes développés par les Constitutions de 1791 et de 1793, le nombre de pauvres ne cesse de croître et l'État ne peut faire face à l'augmentation exponentielle des dépenses hospitalières.
Échaudés par cette désastreuse nationalisation, les pouvoirs publics se désengagent de la gestion des hôpitaux qui sont dès lors municipalisés par la loi du 16 Vendémiaire de l'an V (7 octobre 1796) qui dispose que « les administrations municipales auront la surveillance immédiate des hospices civils dans leur arrondissement ». Telle est l'origine historique d'une tutelle très étroite entre l'hôpital et la commune dont les retentissements sont aujourd'hui encore très vivaces. Deux siècles plus tard, le maire est toujours le président du conseil d'administration de l'hôpital.
La médicalisation qui se met en place à la fin du XVIIIe siècle engendre nombre de conflits avec le personnel religieux mais va progressivement faire apparaître l'établissement de soins que nous connaissons. Les progrès considérables de la médecine (Pasteur découvre l'asepsie en 1860 et Lister l'antisepsie en 1863), ouvrent peu à peu l'hôpital aux malades payants.
L’hôpital de 1794 à 1940 : naissance de la clinique
* La loi du 30 Juin 1838 :
La loi du 30 Juin 1838 confirme la gestion aux corporations religieuses les quelques asiles d’aliénés, qu’elles avaient créés quelques années auparavant : naissance ainsi de la première externalisation du service public post-révolutionnaire.
* 1851 : Création des établissements publics communaux. Son rôle était social et d’utilité publique.
* 1° guerre mondiale : Création des lois sociales, assurances sociales. La sécurité sociale (2e guerre mondiale).
Les progrès de la science transforment un lieu d'hébergement en centre de soins actifs et diversifiés.
* Les années 40 : La fin de l’hôpital hospice.
Le paradigme anatomo-clinique
Le XIXe siècle est aussi marqué par le retour a l'étude du corps humain : le médecin « ose » toucher le corps des malades, ose même les palper et cherche à guérir le patient. On appellera ce processus : le paradigme anatomo-clinique car les traités de Galien sont complètement remis en cause : la médecine repose désormais sur le triptyque :
1. Études approfondies du corps humain,
2. Expériences de traitements
3. Guérir la pathologie (et non pas seulement la traiter)
Voir les articles :
* Xavier Bichat (1771-1802) Anatomie générale
* René Laennec (1781-1826) inventeur du « pectoriloque » ou stéthoscope.
Voir la catégorie :
* Catégorie:Médecin du XIXe siècle
La clinique : instruire et guérir
L'hôpital devient un lieu important de transmission du savoir car pour exercer la médecine, la fonction se dote de diplômes qui sont uniquement obtenus auprès d'enseignants universitaires qualifiés et reconnus par leur pairs. Il faut rappeler qu'auparavant aucun diplôme n'était requis pour pratiquer la science médicale, d'où la présence récurrente de charlatans.
Dès lors, on va distinguer au cours du XIXe siècle, les officiers de Santé et les médecins qui doivent passer un doctorat pour exercer.
L’hôpital depuis 1941 : centre de traitement et de recherche
* Loi du 21 décembre 1941 :
L’hôpital devient un lieu de soins accessible à tous ; ainsi que la fonction de direction publique. :(Intervention des pouvoirs publics). Rémunération du corps médical.
* Décret du 17 avril 1943 :
L’hôpital a une vocation sanitaire.
* 1945 :
Instauration du prix de journée.
Les hôpitaux sont financés en fonction de leur production en nombre de journées d’hospitalisation :
- un "tout compris" pour un service donné, couvre l'ensemble des dépenses de fonctionnement (sauf :les honoraires médicaux).
- un "prix moyen" ne traduit pas le coût réel du malade hospitalisé car les honoraires médicaux en :particulier n'y figurent pas et qu’il ne tient pas compte de l'intensité des soins.
Dispositif d’encadrement mis en place à la fin des années 70 : « instauration des taux directeurs ».
* Décembre 1958 :
La « réforme Debré » crée les Centres hospitalo-universitaires (CHU), lieux de recherche réunissant praticiens et universitaires. L’hôpital, secteur économique en pleine croissance, devient alors un pôle d’excellence médicale.
Institution des plein-temps hospitaliers pour les médecins, entrée dans la médecine de haute qualité.
Droit au secteur privé pour les praticiens (activité Libérale).
Affirmation de la fonction "médicale" des hôpitaux.
Classification hiérarchisée des hôpitaux.
* Loi du 31 décembre 1970 :
Naissance du Service public hospitalier (SPH) (droit public).
Secteur privé hospitalier (droit privé).
* Loi du 31 Juillet 1991 :
- participation des établissements de santé privés à but non lucratif
- concession de service public offerte aux établissements de santé privés tant à but non lucratif que lucratif.
Le système hospitalier français a connu de profondes mutations jusqu’à l’annonce du plan Hôpital 2007.
Conception d'un nouvel hôpital
L’évolution de l’hôpital s’est effectuée très rapidement, 20 années seulement séparent la fin de «l’hôpital hospice», en 1941, de «l’hôpital excellence», mis en place par la loi Debré. Cette modernisation a été si importante et si rapide que l’on qualifie souvent cette époque « d’hospitalo-centrisme ». Cet élan a été ralenti par la nécessité de contrôler la progression des dépenses de santé et la mise en place de politiques d’encadrement de la dépense.
Surveiller et punir
Sous-titré Naissance de la prison, Surveiller et punir est un ouvrage majeur de Michel Foucault paru aux éditions Gallimard en 1975.
La disparition des exécutions publiques
L'essai étudie l'apparition historique de la prison sous sa forme moderne en commençant par constater la disparition de l'application en public de la peine de mort au profit d'exécutions cachées par le secret des murs. Selon l'auteur, cette évolution est révélatrice d'une révolution de la façon selon laquelle le pouvoir se manifeste au peuple.
En effet, le supplice était l’élément central dans la manifestation de la vérité de la culpabilité du condamné. L'essai s'ouvre ainsi en introduction sur le supplice de Damiens. Le caractère public du supplice, la symbolique des condamnations (poing coupé des parricides, langue percée des blasphémateurs) permettait la démonstration du pouvoir royal face au crime, qui en plus de sa victime immédiate, attaquait le souverain dans son pouvoir de faire les lois(crimen majestatis).
Mais, alors que le monarque absolu ne concevait son autorité que visible et terriblement effrayante pour les tiers assistant à son affirmation, le pouvoir moderne préfère entretenir un mystère inquiétant quant aux peines qu'il exécute. Il découvre que le peuple n'a pas besoin d'assister au châtiment des siens pour s'en tenir à ce qu'il souhaite qu'il s'en tienne. De plus ce peuple peut s'avérer dangereux quand il soutient le châtié et dans l'aspect carnaval des exécutions publiques.
Ceux qui ne respectent pas la loi ne se voient plus condamnés à une sanction physique qui restera sur leur corps comme un témoignage offert au vu et au su de tous. Ils ne sont plus non plus condamnés à une réparation directe de leurs fautes en plein jour. Les peines ont dorénavant une visée correctrice. La publicité de la peine ne vise plus tant à montrer la souffrance mais plutôt à réaffirmer l'actualité de la Loi. Il y eut un modèle réformateur et un modèle carcéral (dont l'objectif était plus de dresser les corps que de réinsérer l'individu). C'est le second qui l'a emporté.
« Le châtiment est passé d’un art des sensations insupportables à une économie des droits suspendus »
Le surgissement d'un regard culpabilisateur
Désormais, les hors-la-loi sont simplement privés de leur liberté. Cela ne signifie pas pour autant un confinement des coupables dans des oubliettes ou au fond de quelque bagne. C'est plutôt le pouvoir qui disparaît derrière une architecture carcérale nouvelle capable de contraindre les captifs sans que le geôlier et l'autorité qu'il incarne n'aient à se manifester directement par quelque coup de fouet ou autres.
Rêve de Jeremy Bentham, le panoptique s'impose. Les prisons sont désormais construites selon des plans circulaires permettant au surveillant situé dans une tour centrale d'observer sans jamais être vu, les silhouettes des détenus se détachant à contre-jour sur des fenêtres extérieures via d'autres fenêtres donnant sur une cour intérieure.
Cette architecture permet éventuellement de se passer complètement de surveillant, le seul sentiment d'être observé étant susceptible d'obtenir des captifs une forme d'obéissance. Ainsi, en plus de n'être pas coûteux d'un point de vue économique, la prison moderne est d'abord une entreprise de culpabilisation travaillant les consciences individuelles à travers un regard tout-puissant.
Le contrôle à distance des trafics et de la délinquance
La prison moderne est également un monde comptable. Il produit des chiffres et construit des tableaux dans lesquels les cellules sont tout autant des cases quadrillées tracées sur le papier que des pièces dans lesquelles sont visibles les prisonniers. Les parois les séparant les unes des autres sont suffisamment solides pour que cessent tous ces petits trafics qui hier rendaient impossible le contrôle strict des coupables sanctionnés.
La mise en place de ce système carcéral a plusieurs conséquences. La première, c'est l'apparition de la délinquance, forme de criminalité moderne préférable à l'ancienne en ce sens qu'elle est le fait d'individus déjà connus, fichés et travaillés par l'autorité et donc peu susceptibles d'une récidive beaucoup plus grave.
Mais aussi, ce dispositif rend perceptible un renversement essentiel : alors qu'à travers le supplice il s'agissait pour le pouvoir d'être visible du plus grand nombre, avec le panoptisme la problématique s'inverse. Comment faire en sorte que le plus grand nombre soit visible du plus petit nombre. Foucault introduit ainsi à une problématique autour de la police et d'un quadrillage de la population sur le modèle de la surveillance au temps du choléra. Le mal social est conçu sur le modèle de l'épidémie.
Le panoptisme et le redressement des morales
Le succès de ce système aidant, la seconde conséquence de sa mise en place est son adoption par d'autres institutions que la seule prison, à commencer par l'atelier, où quelques contremaîtres suffisent désormais à contrôler des centaines de travailleurs : ils déambulent à présent dans des allées rectilignes d'où ils dominent les employés assis à une table individuelle et tous visibles de loin. On retrouve également des méthodes carcérales dans les écoles, les pensionnats ou les casernes, où les lits sont peu à peu alignés, les emplois du temps plus stricts, l'exercice et la répétition valorisés.
Le redressement des corps humains auquel ces institutions procèdent chacune à sa façon conduit selon Michel Foucault au redressement des morales, chacun devenant son propre censeur une fois qu'il y a été corrigé par un concours d'organismes, tout au long de sa vie.
Par un fort maillage social, avec au centre la prison, ce n'est plus le souverain qui est isolé, mais bien l'individu.
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Discipline and Punish: The Birth of the Prison is a book written by the philosopher Michel Foucault. Originally published in 1975 in France under the title Surveiller et punir: Naissance de la prison, it was translated into English in 1977. It is an examination of the social and theoretical mechanisms behind the massive changes that occurred in western penal systems during the modern age. It focuses on historical documents from France, but the issues it examines are relevant to every modern western society. It is considered a seminal work, and has influenced many theorists and artists.
The book's translated name, some argue, does not fully represent the meaning conveyed in the French title. Surveiller is not discipline, but surveillance (French for "watching over"). One could argue that the slight change in name is not important, but considering that one of Foucault's main topics of discussion is "theaters of punishment" or "theatrical forum" it could be said that the difference between discipline and surveillance is anything but unimportant. However, according to translator Alan Sheridan in the translator's note in his 1977 translation, Foucault himself suggested Discipline and Punish.
Foucault challenges the commonly accepted idea that the prison became the consistent form of punishment due to humanitarian concerns of reformists, although he does not deny those. He does so by meticulously tracing out the shifts in culture that led to the prison's dominance, focusing on the body and questions of power. Prison is a form used by the "disciplines", a new technological power, which can also be found, according to Foucault, in schools, hospitals, military barracks, etc. The main ideas of Discipline and Punish can be grouped according to its four parts: torture, punishment, discipline and prison.
Torture
Foucault begins the book by contrasting two forms of penalty: the violent and chaotic public torture of Robert-François Damiens who was convicted of regicide in late 18th century, and the highly regimented daily schedule for inmates from an early 19th century prison. These examples provide a picture of just how profound the change in western penal systems were after less than a century. Foucault wants the reader to consider what led to these changes. How did western culture shift so radically?
To answer this question he begins by examining public torture itself. He argues that the public spectacle of torture was a theatrical forum which served several intended and unintended purposes for society. The intended purposes were:
* Reflecting the violence of the original crime onto the convict's body for all to see.
* Enacting the revenge upon the convict's body which the sovereign seeks for having been injured by the crime. Foucault argues that the law was considered an extension of the sovereign's body, and so the revenge must take the form of harming the convict's body.
Some unintended consequences were:
* Providing a forum for the convict's body to become a locus of sympathy and admiration.
* Creating a site of conflict between the masses and the sovereign at the convict's body. Foucault notes that public executions often led to riots in support of the prisoner.
Thus, he argues, the public execution was ultimately an ineffective use of the body, qualified as non-economical. As well, it was applied non-uniformly and haphazardly. Hence, its political cost was too high. It was the antithesis of the more modern concerns of the state: order and generalization.
Punishment
The switch to prison was not immediate. There was a more graded change, though it ran its course rapidly. Prison was preceded by a different form of public spectacle. The theatre of public torture gave way to public chain gangs. Punishment became "gentle", though not for humanitarian reasons, Foucault suggests. He argues that reformists were unhappy with the unpredictable, unevenly distributed nature of the violence which the sovereign would focus on the body of the convict. The sovereign's right to punish was so disproportionate that it was ineffective and uncontrolled. Reformists felt that the power to punish and judge should become more evenly distributed, the state's power must be a form of public power. This, according to Foucault, was of more concern to reformists than humanitarian arguments.
Out of this movement towards generalized punishment, a thousand "mini-theatres" of punishment would have been created wherein the convicts' bodies would have been put on display in a more ubiquitous, controlled, and effective spectacle. Prisoners would have been forced to do work which reflected their crime, thus repaying society for their infractions. This would have allowed the public to see the convicts' bodies enacting their punishment, and thus to reflect on the crime. But these experiments lasted less than twenty years.
Foucault argues that this theory of "gentle" punishment represented the first step away from the excessive force of the sovereign, and towards more generalized and controlled means of punishment. But, he suggests that the shift towards prison which followed was the result of a new "technology" and ontology for the body being developed in the 18th century, the "technology" of discipline, and the ontology of "man as machine".
Discipline
The emergence of prison as the form of punishment for every crime grew out of the development of discipline in the 18th and 19th centuries, according to Foucault. He looks at the development of highly refined forms of discipline, of discipline concerned with the smallest and most precise aspects of a person's body. Discipline, he suggests, developed a new economy and politics for bodies. Modern institutions required that bodies must be individuated according to their tasks, as well as for training, observation, and control. Therefore, he argues, discipline created a whole new form of individuality for bodies, which enabled them to perform their duty within the new forms of economic, political, and military organizations emerging in the modern age and continuing to today.
The individuality discipline constructs for the bodies it controls has four characteristics, namely it makes individuality which is:
* cellular - determining the spatial distribution of the bodies
* organic - ensuring that the activities required of the bodies are "natural" for them
* genetic - controlling the evolution over time of the activities of the bodies
* combinatory - allowing for the combination of the force of many bodies into a single massive force
Foucault suggests that this individuality can be implemented in systems that are officially egalitarian, but which utilize discipline to construct non-egalitarian power relations:
Historically, the process by which the bourgeoisie became in the course of the eighteenth century the politically dominant class was masked by the establishment of an explicit, coded and formally egalitarian juridical framework, made possible by the organization of a parliamentary, representative regime. But the development and generalization of disciplinary mechanisms constituted the other, dark side of these processes. The general juridical form that guaranteed a system of rights that were egalitarian in principle was supported by these tiny, everyday, physical mechanisms, by all those systems of micro-power that are essentially non-egalitarian and asymmetrical that we call the disciplines. (p.222)
Foucault's argument is that discipline creates "docile bodies", ideal for the new economics, politics and warfare of the modern industrial age - bodies which function in factories, ordered military regiments, and school classrooms. But, to construct docile bodies the disciplinary institutions must be able to a) constantly observe and record the bodies they control, b) ensure the internalization of the disciplinary individuality within the bodies being controlled. That is, discipline must come about without excessive force through careful observation, and molding of the bodies into the correct form through this observation. This requires a particular form of institution, which Foucault argues, was exemplified by Jeremy Bentham's Panopticon.
The Panopticon was the ultimate realization of a modern disciplinary institution. It allowed for constant observation characterized by an "unequal gaze"; the constant possibility of observation. Perhaps the most important feature of the panopticon was that it was specifically designed so that the prisoner could never be sure whether s/he was being observed or not. The unequal gaze caused the internalization of disciplinary individuality, and the docile body required of its inmates. This means one is less likely to break rules or laws if they believe they are being watched, even if they are not. Thus, prison, and specifically those which follow the model of the Panopticon, provide the ideal form of modern punishment. Foucault argues that this is why the generalized, "gentle" punishment of public work gangs gave way to the prison. It was the ideal modernization of punishment, so its eventual dominance was natural.
Having laid out the emergence of the prison as the dominant form of punishment, Foucault devotes the rest of the book to examining its precise form and function in our society, to lay bare the reasons for its continued use, and question the assumed results of its use.
Prison
In examining the construction of the prison as the central means of criminal punishment, Foucault builds a case for the idea that prison became part of a larger “carceral system” which has become an all-encompassing sovereign institution in modern society. Prison is one part of a vast network, including schools, military institutions, hospitals, and factories, which build a panoptic society for its members. This system creates “…disciplinary careers…” (Discipline and Punish, p. 300) for those locked within its corridors. It is operated under the scientific authority of medicine, psychology, and criminology. As well, it operates according to principles which ensure that it “…cannot fail to produce delinquents.” (Discipline and Punish, p. 266) Delinquency, indeed, is produced when social petty crime (such as taking wood in the lord's lands) is no longer tolerated, creating a class of specialized "delinquents" which acts as the police's proxy in surveillance of society.
The structures which Foucault chooses to use as his starting positions help to highlight his conclusions. In particular, his choice of the penal institution at Mettray, near Tours, is perfect as a prison which helps to personify the carceral system. Within it is included the Prison, the School, the Church, and the work-house (industry), all of which feature heavily in his argument. The prisons at Neufchatel, Mettray, and Mettray Netherlands were perfect examples for Foucault, because they even in their original state began to show the traits which Foucault was searching for. They showed the body of knowledge being developed about the prisoners, the creation of the 'delinquent' class, and the disciplinary careers emerging.[1]
La disparition des exécutions publiques
L'essai étudie l'apparition historique de la prison sous sa forme moderne en commençant par constater la disparition de l'application en public de la peine de mort au profit d'exécutions cachées par le secret des murs. Selon l'auteur, cette évolution est révélatrice d'une révolution de la façon selon laquelle le pouvoir se manifeste au peuple.
En effet, le supplice était l’élément central dans la manifestation de la vérité de la culpabilité du condamné. L'essai s'ouvre ainsi en introduction sur le supplice de Damiens. Le caractère public du supplice, la symbolique des condamnations (poing coupé des parricides, langue percée des blasphémateurs) permettait la démonstration du pouvoir royal face au crime, qui en plus de sa victime immédiate, attaquait le souverain dans son pouvoir de faire les lois(crimen majestatis).
Mais, alors que le monarque absolu ne concevait son autorité que visible et terriblement effrayante pour les tiers assistant à son affirmation, le pouvoir moderne préfère entretenir un mystère inquiétant quant aux peines qu'il exécute. Il découvre que le peuple n'a pas besoin d'assister au châtiment des siens pour s'en tenir à ce qu'il souhaite qu'il s'en tienne. De plus ce peuple peut s'avérer dangereux quand il soutient le châtié et dans l'aspect carnaval des exécutions publiques.
Ceux qui ne respectent pas la loi ne se voient plus condamnés à une sanction physique qui restera sur leur corps comme un témoignage offert au vu et au su de tous. Ils ne sont plus non plus condamnés à une réparation directe de leurs fautes en plein jour. Les peines ont dorénavant une visée correctrice. La publicité de la peine ne vise plus tant à montrer la souffrance mais plutôt à réaffirmer l'actualité de la Loi. Il y eut un modèle réformateur et un modèle carcéral (dont l'objectif était plus de dresser les corps que de réinsérer l'individu). C'est le second qui l'a emporté.
« Le châtiment est passé d’un art des sensations insupportables à une économie des droits suspendus »
Le surgissement d'un regard culpabilisateur
Désormais, les hors-la-loi sont simplement privés de leur liberté. Cela ne signifie pas pour autant un confinement des coupables dans des oubliettes ou au fond de quelque bagne. C'est plutôt le pouvoir qui disparaît derrière une architecture carcérale nouvelle capable de contraindre les captifs sans que le geôlier et l'autorité qu'il incarne n'aient à se manifester directement par quelque coup de fouet ou autres.
Rêve de Jeremy Bentham, le panoptique s'impose. Les prisons sont désormais construites selon des plans circulaires permettant au surveillant situé dans une tour centrale d'observer sans jamais être vu, les silhouettes des détenus se détachant à contre-jour sur des fenêtres extérieures via d'autres fenêtres donnant sur une cour intérieure.
Cette architecture permet éventuellement de se passer complètement de surveillant, le seul sentiment d'être observé étant susceptible d'obtenir des captifs une forme d'obéissance. Ainsi, en plus de n'être pas coûteux d'un point de vue économique, la prison moderne est d'abord une entreprise de culpabilisation travaillant les consciences individuelles à travers un regard tout-puissant.
Le contrôle à distance des trafics et de la délinquance
La prison moderne est également un monde comptable. Il produit des chiffres et construit des tableaux dans lesquels les cellules sont tout autant des cases quadrillées tracées sur le papier que des pièces dans lesquelles sont visibles les prisonniers. Les parois les séparant les unes des autres sont suffisamment solides pour que cessent tous ces petits trafics qui hier rendaient impossible le contrôle strict des coupables sanctionnés.
La mise en place de ce système carcéral a plusieurs conséquences. La première, c'est l'apparition de la délinquance, forme de criminalité moderne préférable à l'ancienne en ce sens qu'elle est le fait d'individus déjà connus, fichés et travaillés par l'autorité et donc peu susceptibles d'une récidive beaucoup plus grave.
Mais aussi, ce dispositif rend perceptible un renversement essentiel : alors qu'à travers le supplice il s'agissait pour le pouvoir d'être visible du plus grand nombre, avec le panoptisme la problématique s'inverse. Comment faire en sorte que le plus grand nombre soit visible du plus petit nombre. Foucault introduit ainsi à une problématique autour de la police et d'un quadrillage de la population sur le modèle de la surveillance au temps du choléra. Le mal social est conçu sur le modèle de l'épidémie.
Le panoptisme et le redressement des morales
Le succès de ce système aidant, la seconde conséquence de sa mise en place est son adoption par d'autres institutions que la seule prison, à commencer par l'atelier, où quelques contremaîtres suffisent désormais à contrôler des centaines de travailleurs : ils déambulent à présent dans des allées rectilignes d'où ils dominent les employés assis à une table individuelle et tous visibles de loin. On retrouve également des méthodes carcérales dans les écoles, les pensionnats ou les casernes, où les lits sont peu à peu alignés, les emplois du temps plus stricts, l'exercice et la répétition valorisés.
Le redressement des corps humains auquel ces institutions procèdent chacune à sa façon conduit selon Michel Foucault au redressement des morales, chacun devenant son propre censeur une fois qu'il y a été corrigé par un concours d'organismes, tout au long de sa vie.
Par un fort maillage social, avec au centre la prison, ce n'est plus le souverain qui est isolé, mais bien l'individu.
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Discipline and Punish: The Birth of the Prison is a book written by the philosopher Michel Foucault. Originally published in 1975 in France under the title Surveiller et punir: Naissance de la prison, it was translated into English in 1977. It is an examination of the social and theoretical mechanisms behind the massive changes that occurred in western penal systems during the modern age. It focuses on historical documents from France, but the issues it examines are relevant to every modern western society. It is considered a seminal work, and has influenced many theorists and artists.
The book's translated name, some argue, does not fully represent the meaning conveyed in the French title. Surveiller is not discipline, but surveillance (French for "watching over"). One could argue that the slight change in name is not important, but considering that one of Foucault's main topics of discussion is "theaters of punishment" or "theatrical forum" it could be said that the difference between discipline and surveillance is anything but unimportant. However, according to translator Alan Sheridan in the translator's note in his 1977 translation, Foucault himself suggested Discipline and Punish.
Foucault challenges the commonly accepted idea that the prison became the consistent form of punishment due to humanitarian concerns of reformists, although he does not deny those. He does so by meticulously tracing out the shifts in culture that led to the prison's dominance, focusing on the body and questions of power. Prison is a form used by the "disciplines", a new technological power, which can also be found, according to Foucault, in schools, hospitals, military barracks, etc. The main ideas of Discipline and Punish can be grouped according to its four parts: torture, punishment, discipline and prison.
Torture
Foucault begins the book by contrasting two forms of penalty: the violent and chaotic public torture of Robert-François Damiens who was convicted of regicide in late 18th century, and the highly regimented daily schedule for inmates from an early 19th century prison. These examples provide a picture of just how profound the change in western penal systems were after less than a century. Foucault wants the reader to consider what led to these changes. How did western culture shift so radically?
To answer this question he begins by examining public torture itself. He argues that the public spectacle of torture was a theatrical forum which served several intended and unintended purposes for society. The intended purposes were:
* Reflecting the violence of the original crime onto the convict's body for all to see.
* Enacting the revenge upon the convict's body which the sovereign seeks for having been injured by the crime. Foucault argues that the law was considered an extension of the sovereign's body, and so the revenge must take the form of harming the convict's body.
Some unintended consequences were:
* Providing a forum for the convict's body to become a locus of sympathy and admiration.
* Creating a site of conflict between the masses and the sovereign at the convict's body. Foucault notes that public executions often led to riots in support of the prisoner.
Thus, he argues, the public execution was ultimately an ineffective use of the body, qualified as non-economical. As well, it was applied non-uniformly and haphazardly. Hence, its political cost was too high. It was the antithesis of the more modern concerns of the state: order and generalization.
Punishment
The switch to prison was not immediate. There was a more graded change, though it ran its course rapidly. Prison was preceded by a different form of public spectacle. The theatre of public torture gave way to public chain gangs. Punishment became "gentle", though not for humanitarian reasons, Foucault suggests. He argues that reformists were unhappy with the unpredictable, unevenly distributed nature of the violence which the sovereign would focus on the body of the convict. The sovereign's right to punish was so disproportionate that it was ineffective and uncontrolled. Reformists felt that the power to punish and judge should become more evenly distributed, the state's power must be a form of public power. This, according to Foucault, was of more concern to reformists than humanitarian arguments.
Out of this movement towards generalized punishment, a thousand "mini-theatres" of punishment would have been created wherein the convicts' bodies would have been put on display in a more ubiquitous, controlled, and effective spectacle. Prisoners would have been forced to do work which reflected their crime, thus repaying society for their infractions. This would have allowed the public to see the convicts' bodies enacting their punishment, and thus to reflect on the crime. But these experiments lasted less than twenty years.
Foucault argues that this theory of "gentle" punishment represented the first step away from the excessive force of the sovereign, and towards more generalized and controlled means of punishment. But, he suggests that the shift towards prison which followed was the result of a new "technology" and ontology for the body being developed in the 18th century, the "technology" of discipline, and the ontology of "man as machine".
Discipline
The emergence of prison as the form of punishment for every crime grew out of the development of discipline in the 18th and 19th centuries, according to Foucault. He looks at the development of highly refined forms of discipline, of discipline concerned with the smallest and most precise aspects of a person's body. Discipline, he suggests, developed a new economy and politics for bodies. Modern institutions required that bodies must be individuated according to their tasks, as well as for training, observation, and control. Therefore, he argues, discipline created a whole new form of individuality for bodies, which enabled them to perform their duty within the new forms of economic, political, and military organizations emerging in the modern age and continuing to today.
The individuality discipline constructs for the bodies it controls has four characteristics, namely it makes individuality which is:
* cellular - determining the spatial distribution of the bodies
* organic - ensuring that the activities required of the bodies are "natural" for them
* genetic - controlling the evolution over time of the activities of the bodies
* combinatory - allowing for the combination of the force of many bodies into a single massive force
Foucault suggests that this individuality can be implemented in systems that are officially egalitarian, but which utilize discipline to construct non-egalitarian power relations:
Historically, the process by which the bourgeoisie became in the course of the eighteenth century the politically dominant class was masked by the establishment of an explicit, coded and formally egalitarian juridical framework, made possible by the organization of a parliamentary, representative regime. But the development and generalization of disciplinary mechanisms constituted the other, dark side of these processes. The general juridical form that guaranteed a system of rights that were egalitarian in principle was supported by these tiny, everyday, physical mechanisms, by all those systems of micro-power that are essentially non-egalitarian and asymmetrical that we call the disciplines. (p.222)
Foucault's argument is that discipline creates "docile bodies", ideal for the new economics, politics and warfare of the modern industrial age - bodies which function in factories, ordered military regiments, and school classrooms. But, to construct docile bodies the disciplinary institutions must be able to a) constantly observe and record the bodies they control, b) ensure the internalization of the disciplinary individuality within the bodies being controlled. That is, discipline must come about without excessive force through careful observation, and molding of the bodies into the correct form through this observation. This requires a particular form of institution, which Foucault argues, was exemplified by Jeremy Bentham's Panopticon.
The Panopticon was the ultimate realization of a modern disciplinary institution. It allowed for constant observation characterized by an "unequal gaze"; the constant possibility of observation. Perhaps the most important feature of the panopticon was that it was specifically designed so that the prisoner could never be sure whether s/he was being observed or not. The unequal gaze caused the internalization of disciplinary individuality, and the docile body required of its inmates. This means one is less likely to break rules or laws if they believe they are being watched, even if they are not. Thus, prison, and specifically those which follow the model of the Panopticon, provide the ideal form of modern punishment. Foucault argues that this is why the generalized, "gentle" punishment of public work gangs gave way to the prison. It was the ideal modernization of punishment, so its eventual dominance was natural.
Having laid out the emergence of the prison as the dominant form of punishment, Foucault devotes the rest of the book to examining its precise form and function in our society, to lay bare the reasons for its continued use, and question the assumed results of its use.
Prison
In examining the construction of the prison as the central means of criminal punishment, Foucault builds a case for the idea that prison became part of a larger “carceral system” which has become an all-encompassing sovereign institution in modern society. Prison is one part of a vast network, including schools, military institutions, hospitals, and factories, which build a panoptic society for its members. This system creates “…disciplinary careers…” (Discipline and Punish, p. 300) for those locked within its corridors. It is operated under the scientific authority of medicine, psychology, and criminology. As well, it operates according to principles which ensure that it “…cannot fail to produce delinquents.” (Discipline and Punish, p. 266) Delinquency, indeed, is produced when social petty crime (such as taking wood in the lord's lands) is no longer tolerated, creating a class of specialized "delinquents" which acts as the police's proxy in surveillance of society.
The structures which Foucault chooses to use as his starting positions help to highlight his conclusions. In particular, his choice of the penal institution at Mettray, near Tours, is perfect as a prison which helps to personify the carceral system. Within it is included the Prison, the School, the Church, and the work-house (industry), all of which feature heavily in his argument. The prisons at Neufchatel, Mettray, and Mettray Netherlands were perfect examples for Foucault, because they even in their original state began to show the traits which Foucault was searching for. They showed the body of knowledge being developed about the prisoners, the creation of the 'delinquent' class, and the disciplinary careers emerging.[1]
Foucault -- Histoire de la folie à l'âge classique
Thèse de doctorat et premier ouvrage important de Michel Foucault, Histoire de la folie à l'âge classique (titre original : Folie et déraison. Histoire de la folie à l'âge classique), écrit en Suède, est publié en 1961. Foucault y étudie les développements de l'idée de folie à travers l'Histoire.
Première partie
Chapitre I - Stultiferas navis
Chapitre II - Le grand renfermement
Chapitre III - Le monde correctionnaire
Chapitre IV - Expériences de la folie
Chapitre V - Les insensés
Deuxième partie
Introduction
Chapitre I - Le fou au jardin des espèces
Chapitre II - La transcendance du délire
Chapitre III - Figures de la folie
Chapitre IV - Médecins et malades
Troisième partie
Introduction
Chapitre I - La grande peur
Chapitre II - Le nouveau partage
Chapitre III - Du bon usage de la liberté
Chapitre IV - Naissance de l'asile
Chapitre V - Le cercle anthropologique
Idées principales
Une exclusion en remplace une autre
Foucault commence par une analyse au Moyen Âge, notant notamment comment les lépreux furent parqués hors de la société des vivants. Il y eu, peut-être jusqu'à 19000 léproseries, cette précision se basant sur Matthieu Paris, au moins 2000 vers 1266 . Cette question amène en effet à se demander que deviendront les léproseries, une fois la lèpre disparue : « (...) ces structures resteront. Dans les mêmes lieux souvent les jeux de l'exclusion se retrouveront, étrangement semblables deux ou trois siècles plus tard ».
À partir de là il trace une histoire de l'idée de maladie mentale au XVe siècle, et de l'intérêt accru pour l'emprisonnement au XVIIe siècle en France. Un repère est donné : c'est la fondation par un décret , en 1656, d'un hôpital général, qui servira de lieu d'internement pour des fous, mais aussi des pauvres, des criminels. Le lieu sera à la fois vecteur de répression et de charité. Toutes ces "confusions" posent donc question.
L'internement des fous, hérétiques, criminels et libertins
Bientôt cependant (Première partie, chapitre III) des précisions sont données. Il y eut bien des lieux réservés aux seuls fous : l'Hôtel-Dieu accueillera seulement des aliénés, Bétlhéem à Londres n'accueillera que des lunatiques, bien que par ailleurs les "fous", les furieux soient mélangés, confondus avec d'autres internés, jusqu'en prison [1].
Il s'agit alors de questionner la différence entre ces deux lieux. Quand, seuls des fous sont internés, il s'agit bien d'une volonté médicale, ce qui n'est pas le cas ailleurs. De plus, Foucault suggère que la confusion que nous percevons dans l'internement est une vision qui n'est pas "juste", puisqu'elle porte sur l'âge classique un regard actuel, et qu'il s'agit donc bien plus de comprendre, non une erreur de l'âge classique, mais bien une expérience homogène de l'exclusion, des signes positifs, une conscience positive.
Allant plus loin, Foucault remarque que les asiles réservés aux fous ne sont pas nouveaux à l'âge classique. La nouveauté qu'apporte cette période, ce sont bien les lieux qui mélangent fous et autres, charité et répression. En effet, Foucault précise l'existence d'hôpitaux réservés aux fous : à Fez au VIIe siècle, à Bagdad au XIIe siècle, puis au Caire au siècle suivant..
Maladie de l'âme
Enfin, la folie aurait été reconnue comme une maladie de l'âme même, puis avec Freud, comme une maladie mentale.
Foucault accorde une grande attention à la façon dont le statut de fou passa de celui d'un être occupant une place acceptée, sinon reconnue, dans l'ordre social, à celui d'un exclu, enfermé et confiné entre quatre murs.
Foucault étudie les différentes manières et tentatives de traitement des fous, et plus particulièrement les travaux de Philippe Pinel et Samuel Tuke. Foucault présente clairement les traitements appliqués par ces deux hommes comme non moins autoritaires que ceux de leurs prédécesseurs. Ainsi l'asile et les méthodes de Tuke n'auraient principalement consistées qu'en la punition des individus reconnus comme fous jusqu'à ce qu'ils apprennent à agir normalement, les forçant effectivement à se comporter à la manière d'êtres parfaitement soumis et conformes aux règles admises. De façon similaire, le traitement des fous par Pinel semble n'avoir été qu'une version étendue de la thérapie par l'aversion, y incluant des traitements tels que la douche glacée et l'utilisation des camisoles de force. Pour Foucault, ce type de traitements ne revient qu'à brutaliser le patient à répétition jusqu'à ce que celui-ci intègre la structure du jugement et de la punition.
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Madness and Civilization: A History of Insanity in the Age of Reason, by Michel Foucault, is an examination of the ideas, practices, institutions, art and literature relating to madness in Western history. It is the abridged English edition of Histoire de la folie à l'âge classique, originally published in 1961 under the title Folie et déraison. Histoire de la folie à l'âge classique. A full translation titled The History of Madness was published by Routledge in June 2006.[1] This was Foucault's first major book, written while he was the Director of the Maison de France in Sweden.
Foucault begins his history in the Middle Ages, noting the social and physical exclusion of lepers. He argues that with the gradual disappearance of leprosy, madness came to occupy this excluded position. The ship of fools in the 15th century is a literary version of one such exclusionary practice, the practice of sending mad people away in ships. However, during the Renaissance, madness was regarded as an all-abundant phenomenon because humans could not come close to the Reason of God. As Cervantes' Don Quixote, all humans are weak to desires and dissimulation. Therefore, the insane, understood as those who had come too close to God's Reason, were accepted in the middle of society. It is not before the 17th century, in a movement which Foucault famously describes as the Great Confinement, that "unreasonable" members of the population systematically were locked away and institutionalised. In the 18th century, madness came to be seen as the obverse of Reason, that is, as having lost what made them human and become animal-like and therefore treated as such. It is not before 19th century that madness was regarded as a mental illness that should be cured, e.g. Philippe Pinel, Freud. Others authors later argued that the large increase in confinement did not happen in 17th but in the 19th century[2], somewhat undermining Foucault's argument.
Foucault also argues that madness during the Renaissance had the power to signify the limits of social order and to point to a deeper truth. This was silenced by the Reason of the Enlightenment. He also examines the rise of modern scientific and "humanitarian" treatments of the insane, notably at the hands of Philippe Pinel and Samuel Tuke. He claims that these modern treatments were in fact no less controlling than previous methods. Tuke's country retreat for the mad consisted of punishing them until they gave up their commitment to madness. Similarly, Pinel's treatment of the mad amounted to an extended aversion therapy, including such treatments as freezing showers and the use of straitjackets. In Foucault's view, this treatment amounted to repeated brutality until the pattern of judgment and punishment was internalized by the patient.
Impact
Although Madness and Civilization has widely been read as a criticism of psychiatry, and often quoted in the anti-psychiatric movement, Foucault himself criticized, especially in retrospective, the "Romanticism of Madness", which tended to see madness as a form of genius which modern medicine represses. He did not contest the reality of psychiatric disorders, as some of his readers have concluded. Rather, he explored how "madness" could be constituted as an object of knowledge on the one hand, and, on the other hand, as the target of intervention for a specific type of power: the disciplinary institution of the asylum [3].
Première partie
Chapitre I - Stultiferas navis
Chapitre II - Le grand renfermement
Chapitre III - Le monde correctionnaire
Chapitre IV - Expériences de la folie
Chapitre V - Les insensés
Deuxième partie
Introduction
Chapitre I - Le fou au jardin des espèces
Chapitre II - La transcendance du délire
Chapitre III - Figures de la folie
Chapitre IV - Médecins et malades
Troisième partie
Introduction
Chapitre I - La grande peur
Chapitre II - Le nouveau partage
Chapitre III - Du bon usage de la liberté
Chapitre IV - Naissance de l'asile
Chapitre V - Le cercle anthropologique
Idées principales
Une exclusion en remplace une autre
Foucault commence par une analyse au Moyen Âge, notant notamment comment les lépreux furent parqués hors de la société des vivants. Il y eu, peut-être jusqu'à 19000 léproseries, cette précision se basant sur Matthieu Paris, au moins 2000 vers 1266 . Cette question amène en effet à se demander que deviendront les léproseries, une fois la lèpre disparue : « (...) ces structures resteront. Dans les mêmes lieux souvent les jeux de l'exclusion se retrouveront, étrangement semblables deux ou trois siècles plus tard ».
À partir de là il trace une histoire de l'idée de maladie mentale au XVe siècle, et de l'intérêt accru pour l'emprisonnement au XVIIe siècle en France. Un repère est donné : c'est la fondation par un décret , en 1656, d'un hôpital général, qui servira de lieu d'internement pour des fous, mais aussi des pauvres, des criminels. Le lieu sera à la fois vecteur de répression et de charité. Toutes ces "confusions" posent donc question.
L'internement des fous, hérétiques, criminels et libertins
Bientôt cependant (Première partie, chapitre III) des précisions sont données. Il y eut bien des lieux réservés aux seuls fous : l'Hôtel-Dieu accueillera seulement des aliénés, Bétlhéem à Londres n'accueillera que des lunatiques, bien que par ailleurs les "fous", les furieux soient mélangés, confondus avec d'autres internés, jusqu'en prison [1].
Il s'agit alors de questionner la différence entre ces deux lieux. Quand, seuls des fous sont internés, il s'agit bien d'une volonté médicale, ce qui n'est pas le cas ailleurs. De plus, Foucault suggère que la confusion que nous percevons dans l'internement est une vision qui n'est pas "juste", puisqu'elle porte sur l'âge classique un regard actuel, et qu'il s'agit donc bien plus de comprendre, non une erreur de l'âge classique, mais bien une expérience homogène de l'exclusion, des signes positifs, une conscience positive.
Allant plus loin, Foucault remarque que les asiles réservés aux fous ne sont pas nouveaux à l'âge classique. La nouveauté qu'apporte cette période, ce sont bien les lieux qui mélangent fous et autres, charité et répression. En effet, Foucault précise l'existence d'hôpitaux réservés aux fous : à Fez au VIIe siècle, à Bagdad au XIIe siècle, puis au Caire au siècle suivant..
Maladie de l'âme
Enfin, la folie aurait été reconnue comme une maladie de l'âme même, puis avec Freud, comme une maladie mentale.
Foucault accorde une grande attention à la façon dont le statut de fou passa de celui d'un être occupant une place acceptée, sinon reconnue, dans l'ordre social, à celui d'un exclu, enfermé et confiné entre quatre murs.
Foucault étudie les différentes manières et tentatives de traitement des fous, et plus particulièrement les travaux de Philippe Pinel et Samuel Tuke. Foucault présente clairement les traitements appliqués par ces deux hommes comme non moins autoritaires que ceux de leurs prédécesseurs. Ainsi l'asile et les méthodes de Tuke n'auraient principalement consistées qu'en la punition des individus reconnus comme fous jusqu'à ce qu'ils apprennent à agir normalement, les forçant effectivement à se comporter à la manière d'êtres parfaitement soumis et conformes aux règles admises. De façon similaire, le traitement des fous par Pinel semble n'avoir été qu'une version étendue de la thérapie par l'aversion, y incluant des traitements tels que la douche glacée et l'utilisation des camisoles de force. Pour Foucault, ce type de traitements ne revient qu'à brutaliser le patient à répétition jusqu'à ce que celui-ci intègre la structure du jugement et de la punition.
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Madness and Civilization: A History of Insanity in the Age of Reason, by Michel Foucault, is an examination of the ideas, practices, institutions, art and literature relating to madness in Western history. It is the abridged English edition of Histoire de la folie à l'âge classique, originally published in 1961 under the title Folie et déraison. Histoire de la folie à l'âge classique. A full translation titled The History of Madness was published by Routledge in June 2006.[1] This was Foucault's first major book, written while he was the Director of the Maison de France in Sweden.
Foucault begins his history in the Middle Ages, noting the social and physical exclusion of lepers. He argues that with the gradual disappearance of leprosy, madness came to occupy this excluded position. The ship of fools in the 15th century is a literary version of one such exclusionary practice, the practice of sending mad people away in ships. However, during the Renaissance, madness was regarded as an all-abundant phenomenon because humans could not come close to the Reason of God. As Cervantes' Don Quixote, all humans are weak to desires and dissimulation. Therefore, the insane, understood as those who had come too close to God's Reason, were accepted in the middle of society. It is not before the 17th century, in a movement which Foucault famously describes as the Great Confinement, that "unreasonable" members of the population systematically were locked away and institutionalised. In the 18th century, madness came to be seen as the obverse of Reason, that is, as having lost what made them human and become animal-like and therefore treated as such. It is not before 19th century that madness was regarded as a mental illness that should be cured, e.g. Philippe Pinel, Freud. Others authors later argued that the large increase in confinement did not happen in 17th but in the 19th century[2], somewhat undermining Foucault's argument.
Foucault also argues that madness during the Renaissance had the power to signify the limits of social order and to point to a deeper truth. This was silenced by the Reason of the Enlightenment. He also examines the rise of modern scientific and "humanitarian" treatments of the insane, notably at the hands of Philippe Pinel and Samuel Tuke. He claims that these modern treatments were in fact no less controlling than previous methods. Tuke's country retreat for the mad consisted of punishing them until they gave up their commitment to madness. Similarly, Pinel's treatment of the mad amounted to an extended aversion therapy, including such treatments as freezing showers and the use of straitjackets. In Foucault's view, this treatment amounted to repeated brutality until the pattern of judgment and punishment was internalized by the patient.
Impact
Although Madness and Civilization has widely been read as a criticism of psychiatry, and often quoted in the anti-psychiatric movement, Foucault himself criticized, especially in retrospective, the "Romanticism of Madness", which tended to see madness as a form of genius which modern medicine represses. He did not contest the reality of psychiatric disorders, as some of his readers have concluded. Rather, he explored how "madness" could be constituted as an object of knowledge on the one hand, and, on the other hand, as the target of intervention for a specific type of power: the disciplinary institution of the asylum [3].
mardi 25 mars 2008
PDS générale - 3
2008.2.7
l'explication scientifique ----- la loi de la nature
Qui parlent la loi de la nature dans l'Antiquité ? --- Personne!
Aristote : pas de relation mathémathique
Lucrece : l'énoncé des quelques lois
Archimède
equilibre des corps ---- régi par la loi
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Le génie d'Archimède en mécanique et en mathématique fait de lui un personnage exceptionnel de la Grèce antique et justifie la création à son sujet de faits légendaires. Ses admirateurs parmi lesquels Cicéron qui découvrit sa tombe, Plutarque qui relata sa vie, Léonard de Vinci, et plus tard Auguste Comte ont perpétué, enrichi les contes et légendes d’Archimède.
À l'instar de tous les grands savants, la mémoire collective a associé une phrase, une fable transformant le découvreur en héros mythique : à Newton est associée la pomme, à Pasteur le petit Joseph Meister, à Albert Einstein la formule E = mc². Pour Archimède, ce sera la phrase Eurêka ! (en grec : j'ai trouvé !) prononcée en courant nu à travers les rues de la ville alors qu'il venait de trouver l'explication de la poussée du même nom. Archimède venait enfin de trouver la solution à son problème : en effet, il était courant à cette époque que les rois en manque d'argent fondent leurs bijoux en or et découvrent que les présents qui leur avaient été faits n'étaient en réalité que du plomb plaqué or ou un mélange d'or-argent ! Le roi avait chargé Archimède de trouver un moyen pour déjouer cette fraude[5]. C'est dans sa baignoire, alors qu'il cherchait depuis longtemps, qu'il trouva la solution, d'où sa joie ! Il put mesurer le volume de la couronne par immersion dans l'eau puis la peser afin de comparer sa masse volumique à celle de l'or massif.
アルキメデスの原理を発見した。
ヘロン王が金細工師に金を渡し、純金の王冠を作らせた。ところが、金細工師は金に混ぜ物をし、王から預かった金の一部を盗んだ、といううわさが広まった。そこで王はアルキメデスに、王冠を壊さずに混ぜ物がしてあるかどうか調べるように命じた。アルキメデスは困り果てたが、ある日、風呂に入ったところ、水が湯船からあふれるのを見て、その瞬間、アルキメデスの原理を発見したと言われる。このとき浴場から飛び出たアルキメデスは「ヘウレーカ(ΕΥΡΗΚΑ)、ヘウレーカ」(分かったぞ)と叫びながら裸で走っていったという伝説も残っている。アルキメデスは金細工師に渡したのと同じ重量の金塊を用意し、金塊と王冠のそれぞれを、ぎりぎりまで水を張った容器に入れた。すると、王冠を入れると、金塊を入れたときよりも多くの水があふれ、金細工師の不正が明らかになった。金細工師の名は知られていないが、その後死刑になったと伝えられる。
« Donnez moi un point d'appui et un levier et je soulèverai la Terre. »
「私に支点を与えよ。そうすれば地球を動かしてみせよう」
« Ne dérange pas mes cercles ! », prononcé devant un soldat romain qui le déconcentrait peu après la prise de Syracuse. De rage, le soldat le tua.
第二次ポエニ戦争でシラクサがハンニバル側に味方したため、ローマ軍に包囲されたときには数々の発明品(凹面鏡を作ってローマの軍船を焼いたとも伝えられるが真偽の程は定かではない)でローマを苦しめたという。シラクサ陥落の際、ローマ側の将軍マルクス・クラウディウス・マルケッルスは「決してアルキメデスを殺すな」と命令を下していたが、地面に図形を描いていたアルキメデスはそれを踏みつけた兵士に反抗し、結果その一兵士の手によって殺害された。(アルキメデスの最期の言葉は、「私の図形をこわさないでくれ(私の円を踏むな)」だったと伝えられる。)その兵士は命令違反によって処刑されている。その後、その報告を聞いたマルケッルスによって墓が作られたという。
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17e s.
Descartes, Newton, Leibniz, Kant ; relation mathémathique abstraite, la nature régi de loi, pas de Dieu
cartesien : la loi ne change pas ---> Poincaré demande si c'est vrai.
David Hume (26 avril 1711 – 25 août 1776) : critique de la causalité
le premier d'avoir clarifié problème de l'induction : Comment est-ce que chaque observation peut être généralisée ?
nous ne pouvons pas justifier §§
nous croyons la persuasion, purement psychologiquement
nous n'avons aucun fondement de connaissance sauf via expérience.
vs Emmanuel Kant (22 avril 1724 à Königsberg - 12 février 1804):
Loi = universelle, nécessaire
distingué deux lois :
* loi empirique ; registration des phénomènes
* loi a priori : plus fondamentale, l'entendement
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Division générale de la philosophie kantienne
Les trois grandes branches de la philosophie kantienne sont les suivantes : philosophie théorique (développée surtout dans la Critique de la raison pure)
philosophie pratique (exposée dans la Critique de la raison pratique'' et les Fondements de la métaphysique des mœurs)
esthétique (dans la Critique de la faculté de juger).
* La philosophie théorique a pour but de répondre à la question "que puis-je savoir?". Elle ne tente donc pas de connaître un objet particulier (comme la Nature pour la physique ou le vivant pour la biologie) mais de limiter et de déterminer la portée de nos facultés cognitives c’est-à-dire de la raison en langage kantien (cf. le titre Critique de la raison pure).
* La philosophie pratique a pour objet la question "que dois-je faire?" et elle comporte aussi bien la philosophie morale que la philosophie du droit ou que la philosophie politique. La philosophie pratique s’intéresse aussi à la question "que puis-je espérer?". Elle tente de montrer que même si cela est indémontrable, il faut croire si on ne veut pas saper la morale que l’âme est immortelle et que Dieu va punir et récompenser les hommes en fonction de leur vie sur terre.
* L’esthétique a pour objet de déterminer la nature et la portée exacte de la faculté de juger, qui est au fondement du jugement esthétique et qui a une fonction médiatrice entre philosophie théorique et pratique.
『純粋理性批判』『実践理性批判』『判断力批判』の三批判書を発表し、批判哲学を提唱して、認識論における、いわゆる「コペルニクス的転回」をもたらす。ドイツ観念論哲学の祖でもある。
前批判期
初期のカントの関心は自然哲学にむかった。とくにニュートンの自然哲学に彼は関心をもち、『引力斥力論』などニュートンの力学や天文学を受容した上でそれを乗り越えようとする論文を書いた。自然哲学においてはことに星雲による太陽系成立について関心を示した。また若干の地質に関する論文を書いた。
一方でカントはイギリス経験論を受容し、ことにヒュームの懐疑主義に強い衝撃を受けた。カントは自ら「独断論のまどろみ」と呼んだライプニッツ=ヴォルフ学派の形而上学の影響を脱し、それを経験に基づかない「形而上学者の夢」とみなすようになる(『視霊者の夢』)。自然科学と幾何学の研究に支えられた経験の重視と、そのような経験が知性の営みとして可能になる構造そのものの探求がなされていく。
またカントはルソーの著作を読み、その肯定的な人間観に影響を受けた。これは彼の道徳哲学や人間論に特に影響を与えた。
こうして知性にとって対象が与えられるふたつの領域とそこでの人間理性の働きを扱う『可感界と知性界について』が書かれる。この時点で後年の『純粋理性批判』の基本的な構想はすでに現れていたが、それが一冊の本にまとまるまでには長い年月を要することになる。
批判哲学
従来人間外部の事象、物体について分析を加えるものであった哲学を、人間それ自身の探求のために再定義した「コペルニクス的転回」は有名。彼は人間のもつ純粋理性、実践理性、判断力とくに反省的判断力の性質とその限界を考察し、『純粋理性批判』以下の三冊の批判書にまとめた。「我々は何を知りうるか」「我々は何をなしうるか」「我々は何を欲しうるか」という人間学の根本的な問いが、それぞれ『純粋理性批判』『実践理性批判』『判断力批判』に対応している。カントの批判とは否定ではなく吟味を指す。
認識論
カントによれば、人間の認識能力には、感性と悟性の二種の認識形式がアプリオリに備わっており、前者の感性には、純粋直観である空間と時間、後者の悟性には、因果性などの 12 種の純粋悟性概念(カテゴリー、すなわち範疇とも称する)が含まれる。純粋悟性概念は時間限定たる図式(schema)によってのみ感性と関係する。意識は、その二種の形式(感性と悟性)に従ってのみ物事を認識する。この認識が物の経験である。他方、この形式に適合しない理性理念は原理的に人間には認識できないが少なくとも課題として必要とされる概念とされる。理性推理による理念は、いわば絶対者にまで拡張された純粋悟性概念である。神あるいは超越者がその代表例であり、これをカントは物自体(Ding an sich)と呼ぶ。いわゆる二律背反においては、定立の側では完全な系列には無制約者が含まれると主張される。これに対し反定立の側では制約が時間において与えられた系列には被制約者のみが含まれると主張される。このような対立の解決は、統制的ではあっても構成的ではない理念に客観的実在性を付与する先験的すりかえを避けることを必要とする。理念は、与えられた現象の制約系列において無制約者に到達することを求めるが、しかし到達して停滞することは許さない規則である。(『純粋理性批判』)
なお『プロレゴメナ』によれば、純粋悟性概念はいわば現象を経験として読み得るように文字にあらわすことに役立つもので、もしも物自体に関係させられるべきものならば無意義となる。また、経験に先行しこれを可能にする超越論的(transzendental)という概念は、かりに上記の概念の使用が経験を超えるならば超越的 (transzendent)と呼ばれ、内在的(immanent)すなわち経験内に限られた使用から区別される。
倫理学
理性概念が(直観を欠くために)理論的には認識されえず、単に思惟の対象にすぎないことが『純粋理性批判』において指摘されたが、これら理性理念と理性がかかわる別の方法が『実践理性批判』において考察されている。『実践理性批判』は、純粋実践理性が存在すること、つまり純粋理性がそれだけで実践的であること、すなわち純粋理性が他のいかなる規定根拠からも独立にそれだけで充分に意志を規定しうることを示すことを目標としている。カント道徳論の基礎であるこの書において、人間は現象界に属するだけでなく英知界にも属する人格としても考えられ、現象界を支配する自然の因果性だけでなく、物自体の秩序である英知界における因果性の法則にも従うべきことが論じられる。カントは、その物自体の英知的秩序を支配する法則を、人格としての人間が従うべき道徳法則として提出する。道徳法則は、「あなたの意志の格律がつねに同時に普遍的立法として妥当するように行為せよ(Handle so, daß die Maxime deines Willens jederzeit zugleich als Prinzip einer allgemeinen Gesetzgebung gelten könne.)」という定言命法として定式化される。カントは、純粋理性によって見出されるこの法則に自ら従うこと(意志の自律)において純粋理性が実践的に客観的に実在的であることを主張し、そこから自由の理念もまた実践的に客観的実在性をもちうると論じた。道徳法則に人間が従うことができるということが、英知界にも属する存在者としての人間が自然的原因以外の別の原因を持ちうる、すなわち自由であるということを示すからである。また、神・不死の理念は、有徳さに比例した幸福(すなわち最高善)の実現の条件として要請される。
美学・目的論
最後にカントは狭義の理性ではないが、人間の認識能力のひとつ判断力について考察を加え、その一種である反省的判断力を「現実をあるカテゴリーの下に包摂する能力」と定式化し、これを美的(直感的)判断力と目的論的判断力の二種に分けて考察を加えた。これが『判断力批判』である。この書は、その後展開される実践論、美学などの基礎として評価されている。またハンナ・アレント以降、『判断力批判』を政治哲学として読む読み方が提示され、現代哲学においてカントの占める位置は極めて重要であるといえよう。
批判期以降のカント(後批判期)は、ふたたび宗教・倫理学への関心を増した。とくにフランス革命にカントは重大な衝撃を受け、関心をもってその推移を見守っていた。後期著作の道徳論や人間論にはその知見が投影されている。その道徳論は義務論倫理として現在の二大規範倫理学の一方をなしている。
名と姿
カントの両親は、彼をエマヌエルと名づけたが、長じてカントはヘブライ語を知り、その知識からイマヌエルとみずから改名した(「イマヌエル」עמנואל とはヘブライ語で、「神共にあり」の意味である)。カントの容貌については、弟子の証言によると、青く小さな、しかし輝く瞳をもった小柄な(身長157センチ程度)人物であった。身体は骨格、筋力ともにやや貧弱。正装する時には服が身体から滑り落ちるのを防ぐため、いわゆる「留め具」が欠かせなかったという。身体の割に頭は若干大きめだった。なお、虚弱という割には最晩年まで命にかかわるような病気とは無縁で、顔色もすこぶるよかったらしい。
独身主義者カント
カントは生涯独身を通した。彼が哲学の道に入る契機となったニュートンも独身であったが、ニュートンの場合は、仕事が忙し過ぎて恋愛の暇がなかったと言われる。カントの場合は、女性と距離を置き、積極的な求婚をしなかったためだとされる。真相は不明で、カントも忙し過ぎたのかも知れない。
規則正しい人カント
カントは規則正しい生活習慣で知られた。早朝に起床し、少し研究した後、午前中は講義など大学の公務を行った。帰宅して、決まった道筋を決まった時間に散歩した。あまりに時間が正確なので、散歩の通り道にある家では、カントの姿を見て時計の狂いを直したと言われる。これは、カントの性格の一部でもあったようで、素行の悪さの故に従僕ランペを解雇したあと、新しい従僕になじめず、メモに「ランペは忘れ去られるべきである」と書き付けた。
ある日いつもの時間にカント先生が散歩に出てこないので、周囲の人々はなにかあったのかと騒ぎになった。実はその日、カントはジャン=ジャック・ルソーの「エミール」を読みふけってしまい、いつもの散歩を忘れてしまったのであった。カントはルソーに関し、『美と崇高の感情に関する観察』への『覚書』にて「わたしの誤りをルソーが正してくれた。目をくらます優越感は消えうせ、わたしは人間を尊敬することを学ぶ」と述べている。
・・・この話については年を取って生活が単調になった結果、という指摘もある。若い頃にはたまに夜中まで友達と飲み歩くようなこともしていたらしい。
カントの言葉
* 私自身は生まれつき研究者である。無学の愚民を軽蔑した時代もあった。しかしルソーが私の謬りを正しくしてくれた。私は人間を尊敬することを学ぶようになった。
* 歴史的意味においてでないかぎり哲学を学ぶということはできない。かえって理性に関しては、哲学的思索をすることを学び得るばかりである。
* あることをなすべき(soll)であると意識するがゆえに、そのことをなすことができる(kann)と判断するのであり、道徳法則がないとすれば彼にはいつまでも知られるはずのない自由(Freiheit)をおのれのうちに認識するのである。
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Pierre-Simon Laplace (23 mars 1749 - 5 mars 1827) : déterministe strict
Le sommet de l'idée que la nature est régie par la loi. Il n'y a pas d contingence.
La loi est partout et universelle.
la théorie des probabilités ; loi de Bayes-Laplace, ancêtre des statistiques inférentielles
Laplace est connu également pour son « démon de Laplace », lequel a la capacité de connaître, à un instant donné, tous les paramètres de toutes les particules de l’univers. Il formule ainsi le déterminisme généralisé, le mécanisme. L’état présent de l’univers est l’effet de son état antérieur, et la cause de ce qui va suivre. « Une intelligence qui, à un instant donné, connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée, la position respective des êtres qui la composent, si d’ailleurs elle était assez vaste pour soumettre ces données à l’analyse, elle embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l’univers, et ceux du plus léger atome. Rien ne serait incertain pour elle, et l’avenir comme le passé seraient présents à ses yeux. » Dans cette perspective, l’auteur adopte une position déterministe, soit une position philosophique et scientifique capable d’inférer de ce qui est, ce qui sera. Ce concept de démon sera notamment remis en cause par le principe d'incertitude de Heisenberg.
Il croit fermement dans le déterminisme causal, qui apparaît dans la citation suivante extraite de l’introduction d''Essai:
« Nous pouvons considérer l’état actuel de l’univers comme l’effet de son passé et la cause de son futur. Une intelligence qui à un instant déterminé devrait connaitre toutes les forces qui mettent en mouvement la nature, et toutes les positions de tous les objets dont la nature est composée, si cette intelligence fut en outre suffisamment ample pour soumettre ces données à analyse, celle-ci renfermerait dans une unique formule les mouvements des corps plus grands de l’univers et des atomes les plus petits ; pour une telle intelligence nul serait incertain et le propre futur comme le passé serait évident à ses yeux »
— Essai philosophique sur les probabilités, Laplace
Laplace espérait que l’humanité aurait amélioré sa compréhension scientifique du monde et croyait que, si elle fut complétée, elle aurait encore eu besoin d’une extraordinaire capacité de calcul pour la déterminer complètement en tout instant particulier.
ラプラスの悪魔とは、主に物理学の分野で未来の決定性を論じる時に仮想された超越的存在の概念であり、フランスの数学者、ピエール=シモン・ラプラスによって提唱された。ラプラスの魔物あるいはラプラスの魔とも呼ばれる。 量子論登場以前の、ニュートン物理学(古典物理学)における、演繹的な究極概念、因果律の終着点といってよい。
ラプラスは自著において以下のような主張をした。
もしもある瞬間における全ての物質の力学的状態と力を知ることができ、かつもしもそれらのデータを解析できるだけの能力の知性が存在するとすれば、この知性にとっては、不確実なことは何もなくなり、その目には未来も(過去同様に)全て見えているであろう。(『確率の解析的理論』1812年)
つまり、世界に存在する全ての原子の位置と運動量を知ることができるような知性が、もしも仮に存在すると仮定すれば(ひとつの仮定)、その存在は、古典物理学を用いれば、これらの原子の時間発展を計算することができるだろうから(別の仮定)、その先の世界がどのようになるかを完全に知ることができるだろう、と考えたのである。この架空の超越的な存在の概念を、ラプラス自身はただ「知性」と呼んでいたのだが、後にそれをデュ・ボワ=レーモンが「ラプラスの魔」と呼び始め、その名称が広まることになった。
この概念・イメージは、未来は現在の状態によって既に決まっているだろうと想定する「決定論」の概念を論じる時に、ある種のセンセーショナルなイメージとして頻繁に引き合いに出された。
批評
後に明らかにされた量子力学により、原子の位置と運動量の両方を正確に知ることは原理的に不可能であることが分かり(不確定性原理)、また、原子の運動は確率的な挙動をすることが示され、ラプラスの悪魔でさえも未来を完全に計算することはできないということになった。
また、情報処理の速度というものを考えて、たとえラプラスの悪魔が全原子の状態を把握していたとしても、その1秒後の状態を予測するのに1秒以上かかったのでは未来を知った事にはならないとする論議で決定論について考察することもある。
一方、エヴェレット解釈の立場を取れば、観測者も確率とは無縁であり、決定論的であるとする人もいる。その意味では、ラプラスの悪魔は古典的な意味とはまた別の意味で生き続けているとも考えられる。
「全てを知っており、未来も予見している知性」については、遙か昔から人類は意識しており、通常それは「神」と呼ばれている。「全知の神」と形容されることもある。そのような存在についての様々な考察は、例えばキリスト教の伝統においては神学やスコラ哲学が行ってきた。他の文化にもそれぞれの考察の歴史がある。
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Auguste Comte (19 janvier 1798 - 5 septembre 1857)
Le but de la science est de trouver la loi.
la loi = comment relate entre 2 faits sans réfléchir sur la cause ?
Pour Auguste Comte, le positivisme est lié à l'émergence de l'âge de la science caractéristique de « l'état positif » qui succède, dans la « loi des trois états », à « l'état théologique » et à « l'état métaphysique ».
(1) L’état théologique
Appelé aussi âge théologique ou « fictif », il correspond à celui de l'âge de l'enfance de l'humanité ; dans lequel l'esprit recherche la cause des phénomènes soit en attribuant aux objets des intentions (cf. fétichisme), soit en supposant l'existence d'êtres surnaturels (religion polythéiste) ou d'un seul Dieu (monothéisme). C'est donc le début de l'exercice de la pensée. L'enfant prend conscience de son propre pouvoir ; il croit alors à un pouvoir magique. Cette notion est amplifiée par l'apparition de la parole, l'enfant joue avec le langage (mensonges, ...). Il y a aussi une forte croyance aux choses : le fétichisme se traduit par la religion des forces de la nature. Toute la nature est une divinité ; c'est l'animisme. Peu à peu, les esprits deviennent des hommes et la religion de la nature se transforme en religion politique.
(2) L'état métaphysique
Appelé aussi âge métaphysique ou « abstrait », il correspond à celui de l'adolescence de la pensée ; dans lequel les agents surnaturels sont remplacés par les forces abstraites :
* la « Nature » de Spinoza,
* le « Dieu géomètre » de Descartes,
* la « Matière » de Diderot,
* la « Raison » du siècle des Lumières.
Cette époque est un progrès par rapport à la pensée anthropomorphique antérieure. Mais la pensée reste prisonnière de concepts philosophiques abstraits et universels. On rapporte la réalité à des principes premiers. C'est la « Méthode du philosophe », écrit Auguste Comte.
(3) L’état positif
Appelé aussi âge positif, il est décrit comme « l'état viril de notre intelligence ». L'esprit positif rejette la recherche du « pourquoi ultime » des choses pour considérer les faits, « leurs lois effectives, c’est-à-dire leurs relations invariables de succession et de similitude » (Cours, I). Le recours aux faits, à l'expérimentation, à l'épreuve de la réalité est ce qui permet de sortir des discours spéculatifs. C'est le premier principe du positivisme. Alors que l'esprit métaphysique recourt à des concepts éternels et universels, qu'elle ne soumet pas à la réalité, l'esprit positif lui confronte les hypothèses au monde réel.
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La loi est une découverte du 17e s.
L'explication est directement liée à la loi de la nature.
Comment développer la loi de la nature ?
Refs.
1) Henri Poincaré "L'évolution des lois"
2) Nancy Cartwright "Les lois de la physique énoncent-elles les faits ?"
l'explication scientifique ----- la loi de la nature
Qui parlent la loi de la nature dans l'Antiquité ? --- Personne!
Aristote : pas de relation mathémathique
Lucrece : l'énoncé des quelques lois
Archimède
equilibre des corps ---- régi par la loi
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Le génie d'Archimède en mécanique et en mathématique fait de lui un personnage exceptionnel de la Grèce antique et justifie la création à son sujet de faits légendaires. Ses admirateurs parmi lesquels Cicéron qui découvrit sa tombe, Plutarque qui relata sa vie, Léonard de Vinci, et plus tard Auguste Comte ont perpétué, enrichi les contes et légendes d’Archimède.
À l'instar de tous les grands savants, la mémoire collective a associé une phrase, une fable transformant le découvreur en héros mythique : à Newton est associée la pomme, à Pasteur le petit Joseph Meister, à Albert Einstein la formule E = mc². Pour Archimède, ce sera la phrase Eurêka ! (en grec : j'ai trouvé !) prononcée en courant nu à travers les rues de la ville alors qu'il venait de trouver l'explication de la poussée du même nom. Archimède venait enfin de trouver la solution à son problème : en effet, il était courant à cette époque que les rois en manque d'argent fondent leurs bijoux en or et découvrent que les présents qui leur avaient été faits n'étaient en réalité que du plomb plaqué or ou un mélange d'or-argent ! Le roi avait chargé Archimède de trouver un moyen pour déjouer cette fraude[5]. C'est dans sa baignoire, alors qu'il cherchait depuis longtemps, qu'il trouva la solution, d'où sa joie ! Il put mesurer le volume de la couronne par immersion dans l'eau puis la peser afin de comparer sa masse volumique à celle de l'or massif.
アルキメデスの原理を発見した。
ヘロン王が金細工師に金を渡し、純金の王冠を作らせた。ところが、金細工師は金に混ぜ物をし、王から預かった金の一部を盗んだ、といううわさが広まった。そこで王はアルキメデスに、王冠を壊さずに混ぜ物がしてあるかどうか調べるように命じた。アルキメデスは困り果てたが、ある日、風呂に入ったところ、水が湯船からあふれるのを見て、その瞬間、アルキメデスの原理を発見したと言われる。このとき浴場から飛び出たアルキメデスは「ヘウレーカ(ΕΥΡΗΚΑ)、ヘウレーカ」(分かったぞ)と叫びながら裸で走っていったという伝説も残っている。アルキメデスは金細工師に渡したのと同じ重量の金塊を用意し、金塊と王冠のそれぞれを、ぎりぎりまで水を張った容器に入れた。すると、王冠を入れると、金塊を入れたときよりも多くの水があふれ、金細工師の不正が明らかになった。金細工師の名は知られていないが、その後死刑になったと伝えられる。
« Donnez moi un point d'appui et un levier et je soulèverai la Terre. »
「私に支点を与えよ。そうすれば地球を動かしてみせよう」
« Ne dérange pas mes cercles ! », prononcé devant un soldat romain qui le déconcentrait peu après la prise de Syracuse. De rage, le soldat le tua.
第二次ポエニ戦争でシラクサがハンニバル側に味方したため、ローマ軍に包囲されたときには数々の発明品(凹面鏡を作ってローマの軍船を焼いたとも伝えられるが真偽の程は定かではない)でローマを苦しめたという。シラクサ陥落の際、ローマ側の将軍マルクス・クラウディウス・マルケッルスは「決してアルキメデスを殺すな」と命令を下していたが、地面に図形を描いていたアルキメデスはそれを踏みつけた兵士に反抗し、結果その一兵士の手によって殺害された。(アルキメデスの最期の言葉は、「私の図形をこわさないでくれ(私の円を踏むな)」だったと伝えられる。)その兵士は命令違反によって処刑されている。その後、その報告を聞いたマルケッルスによって墓が作られたという。
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17e s.
Descartes, Newton, Leibniz, Kant ; relation mathémathique abstraite, la nature régi de loi, pas de Dieu
cartesien : la loi ne change pas ---> Poincaré demande si c'est vrai.
David Hume (26 avril 1711 – 25 août 1776) : critique de la causalité
le premier d'avoir clarifié problème de l'induction : Comment est-ce que chaque observation peut être généralisée ?
nous ne pouvons pas justifier §§
nous croyons la persuasion, purement psychologiquement
nous n'avons aucun fondement de connaissance sauf via expérience.
vs Emmanuel Kant (22 avril 1724 à Königsberg - 12 février 1804):
Loi = universelle, nécessaire
distingué deux lois :
* loi empirique ; registration des phénomènes
* loi a priori : plus fondamentale, l'entendement
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Division générale de la philosophie kantienne
Les trois grandes branches de la philosophie kantienne sont les suivantes : philosophie théorique (développée surtout dans la Critique de la raison pure)
philosophie pratique (exposée dans la Critique de la raison pratique'' et les Fondements de la métaphysique des mœurs)
esthétique (dans la Critique de la faculté de juger).
* La philosophie théorique a pour but de répondre à la question "que puis-je savoir?". Elle ne tente donc pas de connaître un objet particulier (comme la Nature pour la physique ou le vivant pour la biologie) mais de limiter et de déterminer la portée de nos facultés cognitives c’est-à-dire de la raison en langage kantien (cf. le titre Critique de la raison pure).
* La philosophie pratique a pour objet la question "que dois-je faire?" et elle comporte aussi bien la philosophie morale que la philosophie du droit ou que la philosophie politique. La philosophie pratique s’intéresse aussi à la question "que puis-je espérer?". Elle tente de montrer que même si cela est indémontrable, il faut croire si on ne veut pas saper la morale que l’âme est immortelle et que Dieu va punir et récompenser les hommes en fonction de leur vie sur terre.
* L’esthétique a pour objet de déterminer la nature et la portée exacte de la faculté de juger, qui est au fondement du jugement esthétique et qui a une fonction médiatrice entre philosophie théorique et pratique.
『純粋理性批判』『実践理性批判』『判断力批判』の三批判書を発表し、批判哲学を提唱して、認識論における、いわゆる「コペルニクス的転回」をもたらす。ドイツ観念論哲学の祖でもある。
前批判期
初期のカントの関心は自然哲学にむかった。とくにニュートンの自然哲学に彼は関心をもち、『引力斥力論』などニュートンの力学や天文学を受容した上でそれを乗り越えようとする論文を書いた。自然哲学においてはことに星雲による太陽系成立について関心を示した。また若干の地質に関する論文を書いた。
一方でカントはイギリス経験論を受容し、ことにヒュームの懐疑主義に強い衝撃を受けた。カントは自ら「独断論のまどろみ」と呼んだライプニッツ=ヴォルフ学派の形而上学の影響を脱し、それを経験に基づかない「形而上学者の夢」とみなすようになる(『視霊者の夢』)。自然科学と幾何学の研究に支えられた経験の重視と、そのような経験が知性の営みとして可能になる構造そのものの探求がなされていく。
またカントはルソーの著作を読み、その肯定的な人間観に影響を受けた。これは彼の道徳哲学や人間論に特に影響を与えた。
こうして知性にとって対象が与えられるふたつの領域とそこでの人間理性の働きを扱う『可感界と知性界について』が書かれる。この時点で後年の『純粋理性批判』の基本的な構想はすでに現れていたが、それが一冊の本にまとまるまでには長い年月を要することになる。
批判哲学
従来人間外部の事象、物体について分析を加えるものであった哲学を、人間それ自身の探求のために再定義した「コペルニクス的転回」は有名。彼は人間のもつ純粋理性、実践理性、判断力とくに反省的判断力の性質とその限界を考察し、『純粋理性批判』以下の三冊の批判書にまとめた。「我々は何を知りうるか」「我々は何をなしうるか」「我々は何を欲しうるか」という人間学の根本的な問いが、それぞれ『純粋理性批判』『実践理性批判』『判断力批判』に対応している。カントの批判とは否定ではなく吟味を指す。
認識論
カントによれば、人間の認識能力には、感性と悟性の二種の認識形式がアプリオリに備わっており、前者の感性には、純粋直観である空間と時間、後者の悟性には、因果性などの 12 種の純粋悟性概念(カテゴリー、すなわち範疇とも称する)が含まれる。純粋悟性概念は時間限定たる図式(schema)によってのみ感性と関係する。意識は、その二種の形式(感性と悟性)に従ってのみ物事を認識する。この認識が物の経験である。他方、この形式に適合しない理性理念は原理的に人間には認識できないが少なくとも課題として必要とされる概念とされる。理性推理による理念は、いわば絶対者にまで拡張された純粋悟性概念である。神あるいは超越者がその代表例であり、これをカントは物自体(Ding an sich)と呼ぶ。いわゆる二律背反においては、定立の側では完全な系列には無制約者が含まれると主張される。これに対し反定立の側では制約が時間において与えられた系列には被制約者のみが含まれると主張される。このような対立の解決は、統制的ではあっても構成的ではない理念に客観的実在性を付与する先験的すりかえを避けることを必要とする。理念は、与えられた現象の制約系列において無制約者に到達することを求めるが、しかし到達して停滞することは許さない規則である。(『純粋理性批判』)
なお『プロレゴメナ』によれば、純粋悟性概念はいわば現象を経験として読み得るように文字にあらわすことに役立つもので、もしも物自体に関係させられるべきものならば無意義となる。また、経験に先行しこれを可能にする超越論的(transzendental)という概念は、かりに上記の概念の使用が経験を超えるならば超越的 (transzendent)と呼ばれ、内在的(immanent)すなわち経験内に限られた使用から区別される。
倫理学
理性概念が(直観を欠くために)理論的には認識されえず、単に思惟の対象にすぎないことが『純粋理性批判』において指摘されたが、これら理性理念と理性がかかわる別の方法が『実践理性批判』において考察されている。『実践理性批判』は、純粋実践理性が存在すること、つまり純粋理性がそれだけで実践的であること、すなわち純粋理性が他のいかなる規定根拠からも独立にそれだけで充分に意志を規定しうることを示すことを目標としている。カント道徳論の基礎であるこの書において、人間は現象界に属するだけでなく英知界にも属する人格としても考えられ、現象界を支配する自然の因果性だけでなく、物自体の秩序である英知界における因果性の法則にも従うべきことが論じられる。カントは、その物自体の英知的秩序を支配する法則を、人格としての人間が従うべき道徳法則として提出する。道徳法則は、「あなたの意志の格律がつねに同時に普遍的立法として妥当するように行為せよ(Handle so, daß die Maxime deines Willens jederzeit zugleich als Prinzip einer allgemeinen Gesetzgebung gelten könne.)」という定言命法として定式化される。カントは、純粋理性によって見出されるこの法則に自ら従うこと(意志の自律)において純粋理性が実践的に客観的に実在的であることを主張し、そこから自由の理念もまた実践的に客観的実在性をもちうると論じた。道徳法則に人間が従うことができるということが、英知界にも属する存在者としての人間が自然的原因以外の別の原因を持ちうる、すなわち自由であるということを示すからである。また、神・不死の理念は、有徳さに比例した幸福(すなわち最高善)の実現の条件として要請される。
美学・目的論
最後にカントは狭義の理性ではないが、人間の認識能力のひとつ判断力について考察を加え、その一種である反省的判断力を「現実をあるカテゴリーの下に包摂する能力」と定式化し、これを美的(直感的)判断力と目的論的判断力の二種に分けて考察を加えた。これが『判断力批判』である。この書は、その後展開される実践論、美学などの基礎として評価されている。またハンナ・アレント以降、『判断力批判』を政治哲学として読む読み方が提示され、現代哲学においてカントの占める位置は極めて重要であるといえよう。
批判期以降のカント(後批判期)は、ふたたび宗教・倫理学への関心を増した。とくにフランス革命にカントは重大な衝撃を受け、関心をもってその推移を見守っていた。後期著作の道徳論や人間論にはその知見が投影されている。その道徳論は義務論倫理として現在の二大規範倫理学の一方をなしている。
名と姿
カントの両親は、彼をエマヌエルと名づけたが、長じてカントはヘブライ語を知り、その知識からイマヌエルとみずから改名した(「イマヌエル」עמנואל とはヘブライ語で、「神共にあり」の意味である)。カントの容貌については、弟子の証言によると、青く小さな、しかし輝く瞳をもった小柄な(身長157センチ程度)人物であった。身体は骨格、筋力ともにやや貧弱。正装する時には服が身体から滑り落ちるのを防ぐため、いわゆる「留め具」が欠かせなかったという。身体の割に頭は若干大きめだった。なお、虚弱という割には最晩年まで命にかかわるような病気とは無縁で、顔色もすこぶるよかったらしい。
独身主義者カント
カントは生涯独身を通した。彼が哲学の道に入る契機となったニュートンも独身であったが、ニュートンの場合は、仕事が忙し過ぎて恋愛の暇がなかったと言われる。カントの場合は、女性と距離を置き、積極的な求婚をしなかったためだとされる。真相は不明で、カントも忙し過ぎたのかも知れない。
規則正しい人カント
カントは規則正しい生活習慣で知られた。早朝に起床し、少し研究した後、午前中は講義など大学の公務を行った。帰宅して、決まった道筋を決まった時間に散歩した。あまりに時間が正確なので、散歩の通り道にある家では、カントの姿を見て時計の狂いを直したと言われる。これは、カントの性格の一部でもあったようで、素行の悪さの故に従僕ランペを解雇したあと、新しい従僕になじめず、メモに「ランペは忘れ去られるべきである」と書き付けた。
ある日いつもの時間にカント先生が散歩に出てこないので、周囲の人々はなにかあったのかと騒ぎになった。実はその日、カントはジャン=ジャック・ルソーの「エミール」を読みふけってしまい、いつもの散歩を忘れてしまったのであった。カントはルソーに関し、『美と崇高の感情に関する観察』への『覚書』にて「わたしの誤りをルソーが正してくれた。目をくらます優越感は消えうせ、わたしは人間を尊敬することを学ぶ」と述べている。
・・・この話については年を取って生活が単調になった結果、という指摘もある。若い頃にはたまに夜中まで友達と飲み歩くようなこともしていたらしい。
カントの言葉
* 私自身は生まれつき研究者である。無学の愚民を軽蔑した時代もあった。しかしルソーが私の謬りを正しくしてくれた。私は人間を尊敬することを学ぶようになった。
* 歴史的意味においてでないかぎり哲学を学ぶということはできない。かえって理性に関しては、哲学的思索をすることを学び得るばかりである。
* あることをなすべき(soll)であると意識するがゆえに、そのことをなすことができる(kann)と判断するのであり、道徳法則がないとすれば彼にはいつまでも知られるはずのない自由(Freiheit)をおのれのうちに認識するのである。
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Pierre-Simon Laplace (23 mars 1749 - 5 mars 1827) : déterministe strict
Le sommet de l'idée que la nature est régie par la loi. Il n'y a pas d contingence.
La loi est partout et universelle.
la théorie des probabilités ; loi de Bayes-Laplace, ancêtre des statistiques inférentielles
Laplace est connu également pour son « démon de Laplace », lequel a la capacité de connaître, à un instant donné, tous les paramètres de toutes les particules de l’univers. Il formule ainsi le déterminisme généralisé, le mécanisme. L’état présent de l’univers est l’effet de son état antérieur, et la cause de ce qui va suivre. « Une intelligence qui, à un instant donné, connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée, la position respective des êtres qui la composent, si d’ailleurs elle était assez vaste pour soumettre ces données à l’analyse, elle embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l’univers, et ceux du plus léger atome. Rien ne serait incertain pour elle, et l’avenir comme le passé seraient présents à ses yeux. » Dans cette perspective, l’auteur adopte une position déterministe, soit une position philosophique et scientifique capable d’inférer de ce qui est, ce qui sera. Ce concept de démon sera notamment remis en cause par le principe d'incertitude de Heisenberg.
Il croit fermement dans le déterminisme causal, qui apparaît dans la citation suivante extraite de l’introduction d''Essai:
« Nous pouvons considérer l’état actuel de l’univers comme l’effet de son passé et la cause de son futur. Une intelligence qui à un instant déterminé devrait connaitre toutes les forces qui mettent en mouvement la nature, et toutes les positions de tous les objets dont la nature est composée, si cette intelligence fut en outre suffisamment ample pour soumettre ces données à analyse, celle-ci renfermerait dans une unique formule les mouvements des corps plus grands de l’univers et des atomes les plus petits ; pour une telle intelligence nul serait incertain et le propre futur comme le passé serait évident à ses yeux »
— Essai philosophique sur les probabilités, Laplace
Laplace espérait que l’humanité aurait amélioré sa compréhension scientifique du monde et croyait que, si elle fut complétée, elle aurait encore eu besoin d’une extraordinaire capacité de calcul pour la déterminer complètement en tout instant particulier.
ラプラスの悪魔とは、主に物理学の分野で未来の決定性を論じる時に仮想された超越的存在の概念であり、フランスの数学者、ピエール=シモン・ラプラスによって提唱された。ラプラスの魔物あるいはラプラスの魔とも呼ばれる。 量子論登場以前の、ニュートン物理学(古典物理学)における、演繹的な究極概念、因果律の終着点といってよい。
ラプラスは自著において以下のような主張をした。
もしもある瞬間における全ての物質の力学的状態と力を知ることができ、かつもしもそれらのデータを解析できるだけの能力の知性が存在するとすれば、この知性にとっては、不確実なことは何もなくなり、その目には未来も(過去同様に)全て見えているであろう。(『確率の解析的理論』1812年)
つまり、世界に存在する全ての原子の位置と運動量を知ることができるような知性が、もしも仮に存在すると仮定すれば(ひとつの仮定)、その存在は、古典物理学を用いれば、これらの原子の時間発展を計算することができるだろうから(別の仮定)、その先の世界がどのようになるかを完全に知ることができるだろう、と考えたのである。この架空の超越的な存在の概念を、ラプラス自身はただ「知性」と呼んでいたのだが、後にそれをデュ・ボワ=レーモンが「ラプラスの魔」と呼び始め、その名称が広まることになった。
この概念・イメージは、未来は現在の状態によって既に決まっているだろうと想定する「決定論」の概念を論じる時に、ある種のセンセーショナルなイメージとして頻繁に引き合いに出された。
批評
後に明らかにされた量子力学により、原子の位置と運動量の両方を正確に知ることは原理的に不可能であることが分かり(不確定性原理)、また、原子の運動は確率的な挙動をすることが示され、ラプラスの悪魔でさえも未来を完全に計算することはできないということになった。
また、情報処理の速度というものを考えて、たとえラプラスの悪魔が全原子の状態を把握していたとしても、その1秒後の状態を予測するのに1秒以上かかったのでは未来を知った事にはならないとする論議で決定論について考察することもある。
一方、エヴェレット解釈の立場を取れば、観測者も確率とは無縁であり、決定論的であるとする人もいる。その意味では、ラプラスの悪魔は古典的な意味とはまた別の意味で生き続けているとも考えられる。
「全てを知っており、未来も予見している知性」については、遙か昔から人類は意識しており、通常それは「神」と呼ばれている。「全知の神」と形容されることもある。そのような存在についての様々な考察は、例えばキリスト教の伝統においては神学やスコラ哲学が行ってきた。他の文化にもそれぞれの考察の歴史がある。
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Auguste Comte (19 janvier 1798 - 5 septembre 1857)
Le but de la science est de trouver la loi.
la loi = comment relate entre 2 faits sans réfléchir sur la cause ?
Pour Auguste Comte, le positivisme est lié à l'émergence de l'âge de la science caractéristique de « l'état positif » qui succède, dans la « loi des trois états », à « l'état théologique » et à « l'état métaphysique ».
(1) L’état théologique
Appelé aussi âge théologique ou « fictif », il correspond à celui de l'âge de l'enfance de l'humanité ; dans lequel l'esprit recherche la cause des phénomènes soit en attribuant aux objets des intentions (cf. fétichisme), soit en supposant l'existence d'êtres surnaturels (religion polythéiste) ou d'un seul Dieu (monothéisme). C'est donc le début de l'exercice de la pensée. L'enfant prend conscience de son propre pouvoir ; il croit alors à un pouvoir magique. Cette notion est amplifiée par l'apparition de la parole, l'enfant joue avec le langage (mensonges, ...). Il y a aussi une forte croyance aux choses : le fétichisme se traduit par la religion des forces de la nature. Toute la nature est une divinité ; c'est l'animisme. Peu à peu, les esprits deviennent des hommes et la religion de la nature se transforme en religion politique.
(2) L'état métaphysique
Appelé aussi âge métaphysique ou « abstrait », il correspond à celui de l'adolescence de la pensée ; dans lequel les agents surnaturels sont remplacés par les forces abstraites :
* la « Nature » de Spinoza,
* le « Dieu géomètre » de Descartes,
* la « Matière » de Diderot,
* la « Raison » du siècle des Lumières.
Cette époque est un progrès par rapport à la pensée anthropomorphique antérieure. Mais la pensée reste prisonnière de concepts philosophiques abstraits et universels. On rapporte la réalité à des principes premiers. C'est la « Méthode du philosophe », écrit Auguste Comte.
(3) L’état positif
Appelé aussi âge positif, il est décrit comme « l'état viril de notre intelligence ». L'esprit positif rejette la recherche du « pourquoi ultime » des choses pour considérer les faits, « leurs lois effectives, c’est-à-dire leurs relations invariables de succession et de similitude » (Cours, I). Le recours aux faits, à l'expérimentation, à l'épreuve de la réalité est ce qui permet de sortir des discours spéculatifs. C'est le premier principe du positivisme. Alors que l'esprit métaphysique recourt à des concepts éternels et universels, qu'elle ne soumet pas à la réalité, l'esprit positif lui confronte les hypothèses au monde réel.
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La loi est une découverte du 17e s.
L'explication est directement liée à la loi de la nature.
Comment développer la loi de la nature ?
Refs.
1) Henri Poincaré "L'évolution des lois"
2) Nancy Cartwright "Les lois de la physique énoncent-elles les faits ?"
PDS générale - 2
2008.2.7
La loi de la nature
prédire; l'aspect quantitatif
Galilée 17e s. : la chute des corps
Newton 17e s. : la loi de la gravitation universelle
inversement proportionel au carré de la distance entre 2 objets
Deux corps disposant d’une masse quelconque exercent une force d’attraction réciproque. La direction de cette force correspond à la ligne droite imaginaire qui relie les centres des deux corps. Selon la loi de la gravitation universelle formulée en 1687 par Isaac Newton, l’intensité de la force (F) se calcule à partir de la distance (d) entre les deux corps, c’est-à-dire de la ligne droite entre leurs centres, et des volumes de leurs masses (m1, m2) : F = G x m1 x m2 / d²
G représente une constante de proportionnalité nommée constante de gravitation. La formule montre que la puissance de la force attractive est proportionnelle aux masses m1 · m2 des deux corps, inversement au carré de la distance d, donc de la longueur de la ligne droite entre leurs centres. Il en résulte que la puissance augmente avec le rapprochement des corps et l’importance de leurs masses tandis qu’elle diminue, lorsque la distance entre les corps s’accroît et le volume de leurs masses se réduit.
La loi de l’attraction universelle a permis d’expliquer le mouvement des astres et, notamment, des planètes du Système solaire, servant de référence aux lois de Kepler et à ses théories sur les orbites elliptiques des planètes ainsi qu’à l’interprétation du champ de la gravitation d’un corps qui a été effectuée dans le cadre de la théorie de la relativité élaborée par Albert Einstein en 1905 et 1916.
Les lois de Kepler (déterministe; tout est régi de loi)
Copernic avait soutenu en 1543 que les planètes tournaient autour du Soleil, mais il les laissait sur les trajectoires circulaires du vieux système de Ptolémée hérité de l'antiquité grecque.
Les deux premières lois de Kepler furent publiées en 1609 et la troisième en 1618. Les orbites elliptiques, telles qu'énoncées dans ses deux premières lois, permettent d'expliquer la complexité du mouvement apparent des planètes dans le ciel sans recourir aux épicycliques du modèle ptoléméen.
Peu après, Isaac Newton découvrit en 1687 la loi de l'attraction gravitationnelle (ou gravitation), induisant celle-ci, par le calcul, les trois lois de Kepler.
Première loi – Loi des orbites : Les planètes du système solaire décrivent des trajectoires elliptiques dont le Soleil est un foyer.
Seconde loi – Loi des aires :
Si S est le Soleil et M une position quelconque d'une planète, l'aire balayée par le segment [SM] entre deux positions C et D est égale à l'aire balayée par ce segment entre deux positions E et F si la durée qui sépare les positions C et D est égale à la durée qui sépare les positions E et F.
La vitesse d'une planète devient donc plus grande lorsque la planète se rapproche du soleil. Elle est maximale au voisinage du rayon le plus court (périhélie), et minimale au voisinage du rayon le plus grand (aphélie).
De cette deuxième loi, on déduit que la force exercée sur la planète est constamment dirigée vers le soleil.
Troisième loi – Loi des périodes :
Le carré de la période sidérale T d'un objet (temps entre deux passages successifs devant une étoile lointaine) est directement proportionnel au cube du demi-grand axe a de la trajectoire elliptique de l'objet :
(T^2)/(a^3)=k, avec k constant.
De cette troisième loi, on déduit qu'il existe un facteur constant entre la force exercée et la masse de la planète considérée, qui est la constante de gravitation universelle, ou constante gravitationnelle.
Cette formule avec celles de l'ellipse permettent de calculer les différents paramètres d'une trajectoire elliptique à partir de très peu d'informations.
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ケプラーの法則は、1619年にヨハネス・ケプラーによって解明された惑星の運動に関する法則である。ケプラーはティコ・ブラーエの観測記録から太陽に対する火星の運動を推定し、以下のように定式化した。
* 第1法則 : 惑星は、太陽をひとつの焦点とする楕円軌道上を動く。
* 第2法則 : 惑星と太陽とを結ぶ線分が単位時間に描く面積は、一定である(面積速度一定)。
* 第3法則 : 惑星の公転周期の2乗は、軌道の半長径の3乗に比例する。
1609年に第1法則および第2法則が解明されて発表され、1619年に第3法則が解明されて発表された。
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la loi de Mendel (l'hérédité)
Les lois de mendel sont deux lois énoncées par Gregor Mendel, moine et botaniste autrichien qui fonda la génétique formelle.
Première loi: Loi de pureté des gamètes
Deuxième loi: Ségrégation indépendante des caractères héréditaires
Les pois de Mendel sont aussi célèbres dans l'histoire de la science que le bain d'Archimède ou la pomme de Newton. Ce sont en effet les expériences qu'il fit sur cette plante qui permirent à Mendel de découvrir les lois de l'hérédité.
Vers 1850 au monastère de Brno, comme à Londres à Paris ou à Vienne, on en était réduit aux hypothèses les plus vagues au sujet de l'hérédité. De multiples expériences consistant à croiser des plantes et des animaux divers avaient permis d'obtenir des résultats heureux. Mais comment? Selon quels mécanismes précis? Personne ne pouvait répondre à cette question. Personne n'aurait pu reprendre telle ou telle expérience avec l'assurance d'obtenir les mêmes résultats.
Vers 1850, la théorie la plus accréditée était celle du mélange des "sangs" dans des proportions que le cousin de Darwin, Francis Galton venait de préciser: 1/2 pour le sang du mâle ou de la femelle à la première génération, 1/4 à la seconde, etc. Au moment où Mendel commenca ses expériences, la génétique était donc beaucoup moins avancée que la physique ne l'était avant Newton.
Mais c'est à Copernic peut-être plus encore qu'à Newton qu'il faut comparer Mendel. Mettre le soleil à la place de la terre au centre de l'univers, c'était substituer le monde de la raison à celui des apparences. Mendel accomplit une révolution semblable dans la représentation qu'on se faisait du phénomène vital par excellence: la reproduction. Au terme de cette révolution, le mâle avait cessé d'être l'élément dominant de la reproduction, comme la terre avait cessé d'être le centre du monde au terme de la révolution copernicienne.
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優性の法則、分離の法則、独立の法則の3つからなる。
1900年、カール・コレンス(ドイツ)、エーリヒ・チェルマク(オーストリア)、ド・フリース(オランダ)の3人の独立した研究により再発見され、過去の文献を調べた結果、メンデルの論文が発見され日の目を見ることとなった。「メンデルの法則」という法則名は、コレンスによる命名である。メンデル自身は「法則」という名称を用いていない。遺伝子の挙動は染色体の観察から提唱された染色体説とその遺伝学的な実証によって説明されている。
方法と結果
1. 形質への着目 - メンデルはまず、エンドウマメに背の高いものと低いものがあることに着目した。
2. 純系の選抜 - そして、背の高いものの種子のみを集め、修道院の庭で別に育てた。育ったものの高さを見て、高くなったもののみの種子を集め、さらにその翌年、それをまいた。これを数年続けることにより、必ず背の高くなるエンドウマメの種子を収穫することができるようになった。背の低いものも同様に、数年かけて選定を行い、必ず背の低くなる種子を収穫することに成功した。
3. 優性の法則の発見 - 次にメンデルは、必ず背の高くなるエンドウマメの種子を育てて咲いた花のめしべに、必ず背の低くなるエンドウマメの種子の花粉を受粉させた。また、逆に背の低いものの花のめしべに、高いものの花粉を受粉させた。そして収穫された種子をまくと、すべてが背が高くなった。
4. 分離の法則の発見 - 次にメンデルは、このエンドウマメから収穫された種子をさらに翌年まいた。すると、背の高いものが3,背の低いものが1の割合になった。
メンデルは背の高さ以外に、エンドウマメの種子にしわのあるものとないものなど、複数の形質について同じ実験を行った。すると同じように、しわのないものとあるものを交配すると翌年はしわのないもののみが収穫された。この種子をさらに翌年育てると、しわのないものが3、あるものが1の割合になった。同様に、種子の色が黄色のものと緑色のものを交配しても、やはり同様の結論が得られた。
5. 独立の法則の発見 - メンデルは、エンドウの背の高さやしわの有無など、複数の形質をもつもの同士をかけ合わせた。すると、それぞれの形質の遺伝の仕方に相関関係はなく、1つずつの形質について優性の法則・分離の法則が成立した。これを独立の法則と呼ぶが、メンデルの死後、ある一定の条件のもとでしか成立しないことが分かった。
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La loi de la nature
prédire; l'aspect quantitatif
Galilée 17e s. : la chute des corps
Newton 17e s. : la loi de la gravitation universelle
inversement proportionel au carré de la distance entre 2 objets
Deux corps disposant d’une masse quelconque exercent une force d’attraction réciproque. La direction de cette force correspond à la ligne droite imaginaire qui relie les centres des deux corps. Selon la loi de la gravitation universelle formulée en 1687 par Isaac Newton, l’intensité de la force (F) se calcule à partir de la distance (d) entre les deux corps, c’est-à-dire de la ligne droite entre leurs centres, et des volumes de leurs masses (m1, m2) : F = G x m1 x m2 / d²
G représente une constante de proportionnalité nommée constante de gravitation. La formule montre que la puissance de la force attractive est proportionnelle aux masses m1 · m2 des deux corps, inversement au carré de la distance d, donc de la longueur de la ligne droite entre leurs centres. Il en résulte que la puissance augmente avec le rapprochement des corps et l’importance de leurs masses tandis qu’elle diminue, lorsque la distance entre les corps s’accroît et le volume de leurs masses se réduit.
La loi de l’attraction universelle a permis d’expliquer le mouvement des astres et, notamment, des planètes du Système solaire, servant de référence aux lois de Kepler et à ses théories sur les orbites elliptiques des planètes ainsi qu’à l’interprétation du champ de la gravitation d’un corps qui a été effectuée dans le cadre de la théorie de la relativité élaborée par Albert Einstein en 1905 et 1916.
Les lois de Kepler (déterministe; tout est régi de loi)
Copernic avait soutenu en 1543 que les planètes tournaient autour du Soleil, mais il les laissait sur les trajectoires circulaires du vieux système de Ptolémée hérité de l'antiquité grecque.
Les deux premières lois de Kepler furent publiées en 1609 et la troisième en 1618. Les orbites elliptiques, telles qu'énoncées dans ses deux premières lois, permettent d'expliquer la complexité du mouvement apparent des planètes dans le ciel sans recourir aux épicycliques du modèle ptoléméen.
Peu après, Isaac Newton découvrit en 1687 la loi de l'attraction gravitationnelle (ou gravitation), induisant celle-ci, par le calcul, les trois lois de Kepler.
Première loi – Loi des orbites : Les planètes du système solaire décrivent des trajectoires elliptiques dont le Soleil est un foyer.
Seconde loi – Loi des aires :
Si S est le Soleil et M une position quelconque d'une planète, l'aire balayée par le segment [SM] entre deux positions C et D est égale à l'aire balayée par ce segment entre deux positions E et F si la durée qui sépare les positions C et D est égale à la durée qui sépare les positions E et F.
La vitesse d'une planète devient donc plus grande lorsque la planète se rapproche du soleil. Elle est maximale au voisinage du rayon le plus court (périhélie), et minimale au voisinage du rayon le plus grand (aphélie).
De cette deuxième loi, on déduit que la force exercée sur la planète est constamment dirigée vers le soleil.
Troisième loi – Loi des périodes :
Le carré de la période sidérale T d'un objet (temps entre deux passages successifs devant une étoile lointaine) est directement proportionnel au cube du demi-grand axe a de la trajectoire elliptique de l'objet :
(T^2)/(a^3)=k, avec k constant.
De cette troisième loi, on déduit qu'il existe un facteur constant entre la force exercée et la masse de la planète considérée, qui est la constante de gravitation universelle, ou constante gravitationnelle.
Cette formule avec celles de l'ellipse permettent de calculer les différents paramètres d'une trajectoire elliptique à partir de très peu d'informations.
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ケプラーの法則は、1619年にヨハネス・ケプラーによって解明された惑星の運動に関する法則である。ケプラーはティコ・ブラーエの観測記録から太陽に対する火星の運動を推定し、以下のように定式化した。
* 第1法則 : 惑星は、太陽をひとつの焦点とする楕円軌道上を動く。
* 第2法則 : 惑星と太陽とを結ぶ線分が単位時間に描く面積は、一定である(面積速度一定)。
* 第3法則 : 惑星の公転周期の2乗は、軌道の半長径の3乗に比例する。
1609年に第1法則および第2法則が解明されて発表され、1619年に第3法則が解明されて発表された。
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la loi de Mendel (l'hérédité)
Les lois de mendel sont deux lois énoncées par Gregor Mendel, moine et botaniste autrichien qui fonda la génétique formelle.
Première loi: Loi de pureté des gamètes
Deuxième loi: Ségrégation indépendante des caractères héréditaires
Les pois de Mendel sont aussi célèbres dans l'histoire de la science que le bain d'Archimède ou la pomme de Newton. Ce sont en effet les expériences qu'il fit sur cette plante qui permirent à Mendel de découvrir les lois de l'hérédité.
Vers 1850 au monastère de Brno, comme à Londres à Paris ou à Vienne, on en était réduit aux hypothèses les plus vagues au sujet de l'hérédité. De multiples expériences consistant à croiser des plantes et des animaux divers avaient permis d'obtenir des résultats heureux. Mais comment? Selon quels mécanismes précis? Personne ne pouvait répondre à cette question. Personne n'aurait pu reprendre telle ou telle expérience avec l'assurance d'obtenir les mêmes résultats.
Vers 1850, la théorie la plus accréditée était celle du mélange des "sangs" dans des proportions que le cousin de Darwin, Francis Galton venait de préciser: 1/2 pour le sang du mâle ou de la femelle à la première génération, 1/4 à la seconde, etc. Au moment où Mendel commenca ses expériences, la génétique était donc beaucoup moins avancée que la physique ne l'était avant Newton.
Mais c'est à Copernic peut-être plus encore qu'à Newton qu'il faut comparer Mendel. Mettre le soleil à la place de la terre au centre de l'univers, c'était substituer le monde de la raison à celui des apparences. Mendel accomplit une révolution semblable dans la représentation qu'on se faisait du phénomène vital par excellence: la reproduction. Au terme de cette révolution, le mâle avait cessé d'être l'élément dominant de la reproduction, comme la terre avait cessé d'être le centre du monde au terme de la révolution copernicienne.
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優性の法則、分離の法則、独立の法則の3つからなる。
1900年、カール・コレンス(ドイツ)、エーリヒ・チェルマク(オーストリア)、ド・フリース(オランダ)の3人の独立した研究により再発見され、過去の文献を調べた結果、メンデルの論文が発見され日の目を見ることとなった。「メンデルの法則」という法則名は、コレンスによる命名である。メンデル自身は「法則」という名称を用いていない。遺伝子の挙動は染色体の観察から提唱された染色体説とその遺伝学的な実証によって説明されている。
方法と結果
1. 形質への着目 - メンデルはまず、エンドウマメに背の高いものと低いものがあることに着目した。
2. 純系の選抜 - そして、背の高いものの種子のみを集め、修道院の庭で別に育てた。育ったものの高さを見て、高くなったもののみの種子を集め、さらにその翌年、それをまいた。これを数年続けることにより、必ず背の高くなるエンドウマメの種子を収穫することができるようになった。背の低いものも同様に、数年かけて選定を行い、必ず背の低くなる種子を収穫することに成功した。
3. 優性の法則の発見 - 次にメンデルは、必ず背の高くなるエンドウマメの種子を育てて咲いた花のめしべに、必ず背の低くなるエンドウマメの種子の花粉を受粉させた。また、逆に背の低いものの花のめしべに、高いものの花粉を受粉させた。そして収穫された種子をまくと、すべてが背が高くなった。
4. 分離の法則の発見 - 次にメンデルは、このエンドウマメから収穫された種子をさらに翌年まいた。すると、背の高いものが3,背の低いものが1の割合になった。
メンデルは背の高さ以外に、エンドウマメの種子にしわのあるものとないものなど、複数の形質について同じ実験を行った。すると同じように、しわのないものとあるものを交配すると翌年はしわのないもののみが収穫された。この種子をさらに翌年育てると、しわのないものが3、あるものが1の割合になった。同様に、種子の色が黄色のものと緑色のものを交配しても、やはり同様の結論が得られた。
5. 独立の法則の発見 - メンデルは、エンドウの背の高さやしわの有無など、複数の形質をもつもの同士をかけ合わせた。すると、それぞれの形質の遺伝の仕方に相関関係はなく、1つずつの形質について優性の法則・分離の法則が成立した。これを独立の法則と呼ぶが、メンデルの死後、ある一定の条件のもとでしか成立しないことが分かった。
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